Alors que toute l’attention médiatique était focalisée sur l’absence de Victor Wembanyama lors des derniers matchs de préparation des San Antonio Spurs, deux autres jeunes talents français ont su profiter de cette pré-saison NBA pour démontrer toute l’étendue de leur potentiel : Sidy Cissoko et Ousmane Dieng. Retour sur leurs belles performances qui présagent du meilleur pour la saison régulière à venir.
Sidy Cissoko, déjà bien intégré au système des Spurs
Pour le dernier match de préparation de San Antonio face aux Houston Rockets, le coach Gregg Popovich a décidé de se passer des services de Victor Wembanyama, préservant ainsi sa future star. Une aubaine pour Sidy Cissoko qui en a profité pour obtenir un temps de jeu conséquent. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le jeune arrière de 20 ans ne l’a pas laissé passer !
Aligné pendant 23 minutes, Sidy Cissoko a brillé avec 15 points à 6/8 au tir, auxquels il faut ajouter 4 rebonds. Certes, son équipe s’est inclinée 107 à 129 face aux Rockets, mais l’ancien pensionnaire de Boulogne-Levallois a démontré qu’il avait déjà bien intégré le système de jeu prôné par “Coach Pop”. Une performance qui lui permettra sans doute de grappiller du temps de jeu en ce début de saison, d’autant que les Spurs vont y aller crescendo avec Wembanyama.
Un energizer au profil moderne
Avec son profil athlétique et sa capacité à scorer aussi bien à 3-points qu’en pénétration, Sidy Cissoko a de sérieux atouts pour s’imposer en NBA. Le natif de Noisy-le-Sec a d’ailleurs été drafté au second tour par San Antonio (44e position) avec l’idée de développer son potentiel sur plusieurs années.
C’est un energizer, un joueur qui va impacter des deux côtés du terrain avec sa vitesse, sa verticalité et son fighting spirit. Il peut jouer 1 ou 2, défendre sur plusieurs postes. C’est ce genre de profils modernes que recherchent les franchises aujourd’hui.
Une source proche de la franchise texane
Sidy Cissoko devra encore s’étoffer physiquement et peaufiner son shoot, mais sa marge de progression est importante. Plongé dans le grand bain de la NBA, il aura l’opportunité d’apprendre aux côtés de cadres comme Keldon Johnson ou Devin Vassell. Une situation idéale pour franchir un cap.
Ousmane Dieng confirme son potentiel au Thunder
Drafté en 11e position en 2022 par les New York Knicks avant d’être envoyé du côté d’Oklahoma City, Ousmane Dieng arrive lui avec un peu plus d’expérience que Cissoko. Passé par les New Zealand Breakers en NBL, le jeune ailier a déjà pu tâter du haut niveau sénior. Et ça s’est vu sur les parquets de pré-saison !
Pour le dernier match de présaison du Thunder face à Atlanta, le natif de Villeneuve-sur-Lot a compilé 15 points, 8 rebonds et 2 passes décisives en 20 minutes. Plus en jambes que lors de son année rookie, Ousmane Dieng s’est montré précieux des deux côtés du terrain par son activité. Son coach Mark Daigneault n’a pas tari d’éloges à son sujet.
Ousmane est un joueur unique par sa taille, sa mobilité et sa capacité à créer du jeu. Il a énormément progressé depuis son arrivée et continue de travailler dur. Son impact sur le jeu ne se limite pas aux stats. C’est un vrai prospect à fort potentiel.
Mark Daigneault, coach du Thunder
Considéré comme un projet sur le long terme, Ousmane Dieng aura un rôle plus important cette saison à OKC. Le départ de Darius Bazley lui libère des minutes sur les postes 3/4. À lui de les saisir pour s’affirmer comme un élément important dans la reconstruction du Thunder, qui possède un des effectifs les plus jeunes de la ligue.
Une soirée plus compliquée pour Salaün à Charlotte
Si Sidy Cissoko et Ousmane Dieng ont brillé, c’était plus difficile en revanche pour Hugo Salaün sous le maillot des Charlotte Hornets. Malgré un gros temps de jeu de 32 minutes, le meneur a galéré au shoot avec un 2/11 dont un difficile 2/7 de loin. Son impact s’est plus fait ressentir au rebond avec 14 prises, ce qui démontre qu’il n’a rien lâché malgré ses difficultés.
Il faut dire que les Hornets ont collectivement sombré face aux Pacers en s’inclinant 116 à 121. Malgré tout, Hugo Salaün aura l’occasion de se rattraper dès les premiers matchs de la saison régulière, lui qui sera le backup de LaMelo Ball à la mène. Son agressivité et son fighting spirit seront des atouts pour une équipe de Charlotte qui voudra oublier sa dernière place à l’Est en 2023.
Le début d’une nouvelle ère pour les Frenchies en NBA ?
Avec un contingent de 12 joueurs, dont deux présents à la dernière draft, la France n’a jamais été aussi bien représentée en NBA. Une nouvelle génération talentueuse est en train d’éclore, incarnée par le phénomène Victor Wembanyama, mais aussi par des profils intrigants comme ceux de Sidy Cissoko, Ousmane Dieng et même Hugo Salaün. Sans oublier le potentiel de Bilal Coulibaly, drafté en 7e position par les Wizards !
Si la plupart de ces jeunes pousses vont encore devoir faire leurs preuves, leur marge de progression est énorme. À l’image d’un Killian Hayes qui explose à Detroit pour sa 4e saison ou d’un Joël Ayayi qui s’impose en rotation aux Wizards, ils incarnent le futur du basket français en NBA. Leur éclosion ne fait que commencer !
Le vivier français est incroyable. Chaque année, de nouveaux talents émergent et s’exportent en NBA. Là on a une génération vraiment spéciale avec Wembanyama en fer de lance. Mais il n’est pas tout seul. Des garçons comme Cissoko, Dieng ou même Salaün et Coulibaly ont un vrai potentiel. Ils vont progresser d’année en année et on n’a pas fini d’entendre parler d’eux !
Un scout français bien introduit en NBA
Après la génération Parker qui a ouvert la voie, cette nouvelle vague “made in France” pourrait bien écrire une page historique de la NBA. Avec leur talent et leur marge de progression, le ciel est la seule limite pour ces jeunes joueurs français. Vivement que la saison commence pour les voir briller sous les projecteurs de la grande ligue !
