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Récidiviste invétéré : 41e condamnation pour Abdeslam S.

Abdeslam S., SDF toxicomane au lourd passé judiciaire, vient d'être condamné à 15 mois ferme pour avoir cambriolé des restaurants à Chambéry. Malgré un 41e séjour derrière les barreaux qui s'annonce, arrivera-t-il enfin à se réinsérer ?

L’histoire d’Abdeslam S. ressemble à un triste téléfilm sur la délinquance à répétition. Cet homme de 45 ans, sans domicile fixe, vient de comparaître devant le tribunal correctionnel de Chambéry pour une énième affaire de vols. Toxicomane et alcoolique, il est accusé d’avoir dérobé le fonds de caisse et divers objets de valeur dans trois restaurants de la ville savoyarde, mi-septembre. Filmé par les caméras de vidéosurveillance des établissements, il a rapidement été confondu et n’a eu d’autre choix que de reconnaître les faits.

Un casier judiciaire qui déborde

Lors de l’audience, la présidente Hélène Bigot a rappelé le lourd passif judiciaire du prévenu. Depuis sa première condamnation en 1997, Abdeslam S. totalise pas moins de 40 mentions à son casier. Et il ne s’est écoulé que quelques jours entre sa dernière peine, prononcée le 11 septembre, et ces nouveaux méfaits commis dans les restaurants. Une spirale infernale dans laquelle cet homme, en grande précarité sociale et affective, semble profondément enlisé.

Larmes et promesses

Très ému à la barre, Abdeslam S. a craqué en évoquant son parcours chaotique. Mais ses larmes et ses promesses de se réinsérer n’ont pas suffi à convaincre le tribunal. “Votre capacité à vous en sortir à court terme ne semble malheureusement pas crédible au vu de votre situation”, a souligné la présidente, listant méthodiquement les nombreuses peines de prison déjà effectuées en vain par le quadragénaire.

15 mois ferme, direction la case prison

Jugé coupable de deux des trois cambriolages qui lui étaient reprochés, Abdeslam S. a finalement écopé de 15 mois d’emprisonnement, sans aménagement possible. Le tribunal a en effet prononcé son maintien en détention immédiat. De quoi alourdir encore un peu plus son casier, avec une 41e condamnation. Un triste record, symbole d’une vie passée majoritairement derrière les barreaux, sans espoir de rédemption pour l’instant.

Cette énième peine pourra-t-elle cette fois constituer un déclic ? Rien n’est moins sûr tant les problèmes d’addiction et d’errance d’Abdeslam S. semblent profondément ancrés. Mais tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir, veut-on croire. Espérons que le temps passé en prison lui permettra, un jour, de trouver la force de se reconstruire et de briser ce cercle infernal judiciaire dans lequel il gravite depuis si longtemps. Un défi immense, mais pas impossible, pour peu qu’il soit enfin vraiment soutenu et accompagné sur le long chemin de la réinsertion.

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