Le centre hospitalier universitaire (CHU) de Nice se retrouve au cœur d’un scandale financier qui ébranle l’établissement. Son directeur des affaires financières a été suspendu il y a trois semaines, soupçonné de détournements de fonds. Une affaire qui soulève de nombreuses questions sur la gestion de l’hôpital.
Un directeur financier dans la tourmente
C’est un véritable séisme qui secoue actuellement le CHU de Nice. Denis Burgarella, le directeur des affaires financières, a été mis à pied à titre conservatoire suite à la découverte d’anomalies comptables. Bien que présumé innocent à ce stade, il est soupçonné d’avoir détourné de l’argent de l’hôpital.
Le porte-parole du CHU a confirmé la suspension du dirigeant pour une durée de quatre mois, période pendant laquelle son salaire sera maintenu. Une mesure choc qui témoigne de la gravité des faits reprochés.
Une enquête administrative lancée
Face à ces soupçons de malversations, la direction du CHU n’a pas tardé à réagir. Une enquête administrative a été ouverte pour faire toute la lumière sur ces « anomalies comptables » troublantes. Le montant exact du préjudice n’a pas été communiqué, mais selon le quotidien Nice-Matin, deux factures seraient particulièrement dans le viseur des enquêteurs.
On ignore dans quelles conditions le délit pourrait avoir été commis. Le CHU se garde de communiquer sur le montant du préjudice éventuel.
Le Figaro
La justice saisie
Mais l’affaire prend une toute autre ampleur. Vendredi dernier, Rodolphe Bourret, le directeur général du CHU, a saisi le procureur de la République de Nice au titre de l’article 40 du code de procédure pénale. Cet article impose à tout fonctionnaire de signaler à la justice des faits pouvant constituer un crime ou un délit.
Une enquête judiciaire pourrait donc être ouverte prochainement pour déterminer les responsabilités dans ce scandale qui entache la réputation du CHU niçois. La priorité pour l’établissement est maintenant de faire toute la transparence sur cette affaire et de prendre les mesures nécessaires pour éviter que cela ne se reproduise.
Un précédent en mars
Ce n’est malheureusement pas la première fois que le CHU de Nice est éclaboussé par des soupçons de malversations. Fin mars, sept personnes, dont trois agents de l’hôpital, avaient été placées en garde à vue pour des faits « d’escroquerie en bande organisée » concernant des travaux facturés mais jamais réalisés.
- Les mis en cause comparaîtront le 3 juillet prochain au tribunal correctionnel.
- L’enquête avait été confiée à la brigade de la criminalité financière de la police judiciaire.
Ce nouveau scandale financier soulève des interrogations sur les processus de contrôle interne au sein du CHU. Comment de tels agissements ont-ils pu avoir lieu sans être détectés plus tôt ? Quelles mesures seront prises pour renforcer les garde-fous et restaurer la confiance ?
Autant de questions auxquelles la direction devra répondre dans les semaines à venir. Car au-delà de l’aspect judiciaire, c’est aussi la réputation et la crédibilité de l’établissement qui sont en jeu dans cette affaire qui ébranle le milieu hospitalier niçois.
