En pleine campagne pour les élections européennes, le député LR François-Xavier Bellamy a pris position sur un sujet hautement sensible : la reconnaissance de l’État de Palestine. Selon lui, une telle décision aujourd’hui représenterait «un grand danger» et donnerait raison aux terroristes responsables de l’attentat meurtrier du 7 octobre dernier.
La solution à deux États, oui mais pas maintenant
La tête de liste des Républicains aux européennes ne s’oppose pas par principe à un État palestinien. Il considère qu’il s’agit de «la seule voie nécessaire pour avancer vers la paix». Toutefois, le timing ne lui semble pas du tout opportun :
C’est un grand danger de reconnaître aujourd’hui un État palestinien parce que ce serait potentiellement donner le sentiment que l’on donne raison à ceux qui ont déclenché l’attentat terroriste du 7 octobre.
François-Xavier Bellamy
Une référence à peine voilée au Hamas, qu’Israël accuse d’être derrière cette attaque sanglante. L’eurodéputé sortant s’inquiète qu’une reconnaissance précipitée soit perçue comme un encouragement ou une victoire pour le mouvement islamiste.
Faire la lumière sur le bombardement de Rafah
M. Bellamy a par ailleurs évoqué le bombardement controversé d’un centre pour déplacés à Rafah ce dimanche, qui a fait au moins 40 morts civils. Tout en reconnaissant le droit d’Israël à se défendre, il a appelé à “faire toute la lumière” sur les circonstances et conséquences réelles de cette frappe.
Le Hamas doit libérer les otages
Autre condition sine qua non pour François-Xavier Bellamy : que le Hamas libère ses otages israéliens afin de mettre fin au conflit. Il considère en effet qu’Israël est l’agressé dans cette affaire, victime du “premier pogrom antisémite du XXIe siècle”.
Des prises de position tranchées à quelques jours du scrutin européen, sur fond de décisions récentes de certains pays comme l’Espagne ou l’Irlande de reconnaître l’État palestinien. Le débat est plus que jamais relancé, creusant les lignes de fracture sur la scène politique française et européenne.