Le monde du cinéma français est en émoi. Isabelle Adjani, icône du 7ème art, vient d’être blanchie par la justice dans une mystérieuse affaire d’escroquerie. Après des mois d’une procédure éprouvante, un non-lieu a finalement été prononcé en faveur de la comédienne le 7 octobre dernier. Mais que s’est-il réellement passé ?
Retour sur une plainte qui a fait grand bruit
Tout commence en 2020, lorsqu’un certain Sébastien G., ex-consultant d’Isabelle Adjani, dépose plainte contre l’actrice pour escroquerie. Selon une source proche du dossier, ce dernier l’accusait d’avoir falsifié le remboursement de dettes contractées à son égard. Des allégations graves, qui ont immédiatement fait les gros titres de la presse people.
D’après les éléments de l’enquête, Sébastien G. aurait géré à partir de 2011 la société de production de l’actrice, Isia Films. Il lui aurait ouvert une ligne de crédit sur son compte personnel, réglé certains de ses impôts et mis à sa disposition une carte bancaire. Un investissement conséquent, dans le but de relancer la carrière de la star.
Un projet de documentaire au cœur des tensions
Isabelle Adjani se serait alors engagée dans plusieurs projets, dont un documentaire sur Zahia Dehar, ancienne escort girl devenue créatrice de lingerie. Mais les relations entre l’actrice et son consultant se seraient envenimées, les projets auraient périclité, et Sébastien G. aurait été écarté. Ne restait alors qu’une dette d’environ 150 000 euros.
Pour rassurer son créancier, Isabelle Adjani lui aurait adressé des preuves de paiement et de sa bonne foi. Mais en réalité, l’argent ne serait jamais arrivé à son destinataire.
– D’après une source proche du dossier
Des « manœuvres frauduleuses » difficiles à établir
Lors de l’instruction, le juge a analysé en détail la chronologie des faits. Selon son ordonnance, certaines des pièces produites et l’enchaînement des événements étaient « susceptibles de caractériser des manœuvres frauduleuses mises en place afin de tromper Sébastien G. ».
Toutefois, le magistrat a estimé que la remise et le maintien de la carte bancaire à la disposition d’Isabelle Adjani n’étaient pas directement liés à l’échec du projet de documentaire, mais semblaient plutôt « avoir pu trouver leur cause dans l’investissement réalisé par Sébastien G. pour relancer la carrière de l’actrice et la rémunération qu’il en tirait ».
Un dénouement favorable à la star
Au final, le juge d’instruction a donc prononcé un non-lieu, conformément aux réquisitions du parquet de Paris. Une décision qui soulage Isabelle Adjani, même si cette affaire laissera inévitablement des traces.
Cette histoire rocambolesque met en lumière les coulisses parfois troubles du show-business. Elle illustre la complexité des relations entre artistes et consultants, où les frontières entre le professionnel et le personnel sont souvent floues. Un monde où les sommes en jeu sont colossales, et où les preuves d’une éventuelle malhonnêteté sont parfois difficiles à établir.
Pour Isabelle Adjani, ce non-lieu est un immense soulagement. À 67 ans, l’actrice mythique peut désormais se concentrer sur ses nouveaux projets, loin des tribunaux et des accusations infondées. Un nouveau chapitre s’ouvre pour celle qui a marqué de son empreinte indélébile le cinéma français.