Le virage budgétaire opéré par le gouvernement Barnier dans le projet de loi de finances pour 2025 a déclenché un véritable réquisitoire contre le bilan économique du quinquennat Macron. L’heure est au procès de la politique de l’offre menée depuis 2017, mise à mal par le dérapage des comptes publics. Retour sur les enjeux et controverses.
Un Septennat Macron Contesté
Alors que s’achève brutalement le second mandat d’Emmanuel Macron, son bilan économique est violemment attaqué. Pointée du doigt, sa stratégie en faveur des entreprises, faite de baisses d’impôts et de charges, censée doper l’investissement et l’emploi. Une politique de l’offre décriée par les oppositions comme celle du “ruissellement”.
Face au déficit abyssal, d’aucuns dénoncent les cadeaux fiscaux accordés depuis 2017. Le député LFI Éric Coquerel, nouveau président de la commission des finances, a ainsi fustigé un quinquennat qui aurait “échoué sur quasiment tout”, l’argent public étant parti “dans les poches des plus riches”.
Vous avez échoué sur quasiment tout.
– Éric Coquerel, député LFI et président de la commission des finances
À droite, certains réclament un grand virage, un recentrage sur la réduction des dépenses publiques plutôt que sur les baisses d’impôts. Mais pour l’exécutif, hors de question de remettre en cause la philosophie du “en même temps”. Le gouvernement Barnier devra composer entre redressement des comptes et maintien d’une politique pro-business.
Le Pari De La Compétitivité
Car malgré les critiques, l’Élysée reste persuadé que son logiciel économique était le bon. Certes, les réformes et les allègements fiscaux n’ont pas eu tous les effets escomptés en termes de croissance et d’emplois. Mais ils auraient permis à la France de rattraper une partie de son retard en matière de compétitivité et d’attractivité.
Un enjeu clé à l’heure des tensions géopolitiques et de la quête de souveraineté économique. La France doit pouvoir compter sur un tissu d’entreprises solide, innovant, capable d’affronter la concurrence internationale. D’où l’importance de poursuivre dans la durée une politique favorable à l’investissement et à la création de valeur.
Les Limites Du “Quoi Qu’il En Coûte”
Pour autant, difficile de nier que la stratégie du “quoi qu’il en coûte”, déployée face aux crises successives, a fini par se retourner contre les finances publiques. Le “bouclier tarifaire” sur l’énergie ou encore la prolongation de certaines aides d’urgence ont creusé le déficit sans forcément répondre aux problèmes structurels.
Résultat, l’État se retrouve contraint de resserrer les boulons pour rassurer les créanciers et préserver sa signature. Un délicat numéro d’équilibriste pour le gouvernement, qui doit faire des économies tout en évitant de casser la croissance et de raviver la colère sociale. Pas sûr que le “en même temps” suffise cette fois à réconcilier les contraires.
En attendant, le débat continue de faire rage sur le bilan économique controversé d’Emmanuel Macron. Entre inflexion libérale et dérapage budgétaire, les années 2017-2024 ne laisseront personne indifférent. Une chose est sûre : la France n’a pas fini d’arbitrer entre politique de l’offre et maîtrise de sa dette publique. Le combat des chefs ne fait que commencer.
Pour autant, difficile de nier que la stratégie du “quoi qu’il en coûte”, déployée face aux crises successives, a fini par se retourner contre les finances publiques. Le “bouclier tarifaire” sur l’énergie ou encore la prolongation de certaines aides d’urgence ont creusé le déficit sans forcément répondre aux problèmes structurels.
Résultat, l’État se retrouve contraint de resserrer les boulons pour rassurer les créanciers et préserver sa signature. Un délicat numéro d’équilibriste pour le gouvernement, qui doit faire des économies tout en évitant de casser la croissance et de raviver la colère sociale. Pas sûr que le “en même temps” suffise cette fois à réconcilier les contraires.
En attendant, le débat continue de faire rage sur le bilan économique controversé d’Emmanuel Macron. Entre inflexion libérale et dérapage budgétaire, les années 2017-2024 ne laisseront personne indifférent. Une chose est sûre : la France n’a pas fini d’arbitrer entre politique de l’offre et maîtrise de sa dette publique. Le combat des chefs ne fait que commencer.