Le géant du divertissement Disney fait face à une impopularité grandissante aux États-Unis, en partie due à l’introduction de personnages LGBTQ+ dans ses franchises emblématiques comme Star Wars. Un nouveau guide de la saga, intitulé “Star Wars : The Secrets of the Clone Troopers”, met en scène Sister, le premier stormtrooper transgenre de l’univers créé par George Lucas.
Si l’inclusion et la diversité sont des enjeux majeurs pour de nombreuses entreprises, cette initiative de Disney semble avoir un effet inverse sur sa cote de popularité auprès du public américain. Alors qu’en 2019, la firme aux grandes oreilles figurait parmi les quatre sociétés les plus appréciées du pays, elle se retrouve aujourd’hui dans le classement peu enviable des cent entreprises les plus détestées.
Une stratégie “woke-compatible” qui ne fait pas l’unanimité
Dana Walden, l’une des dirigeantes de Disney Studios, a récemment admis avoir refusé des scénarios de qualité car ils ne correspondaient pas suffisamment à l’ADN “woke-compatible” que souhaite véhiculer le studio. Cette prise de position assumée divise l’opinion et pourrait expliquer en partie la chute de popularité de Disney.
Star Wars, une saga emblématique au cœur des débats
L’introduction de Sister, le premier stormtrooper transgenre, dans l’univers Star Wars n’est pas anodine. Cette saga culte, véritable phénomène de pop culture depuis plus de 40 ans, touche un public extrêmement large et varié. En faisant le choix d’intégrer un personnage LGBTQ+, Disney s’expose à des réactions contrastées, entre ceux qui saluent cette initiative inclusive et ceux qui y voient une forme de militantisme déplacé.
Un équilibre difficile entre représentativité et storytelling
Si la volonté de représenter la diversité de notre société au sein des œuvres de fiction est louable, elle ne doit pas pour autant prendre le pas sur la qualité intrinsèque des histoires racontées. En privilégiant des scénarios “woke-compatibles” au détriment de bonnes intrigues, Disney prend le risque de décevoir une partie de son public, attaché avant tout à la richesse de ses univers narratifs.
Vers une réconciliation entre valeurs et divertissement ?
Pour regagner la confiance et l’affection du public américain, Disney devra sans doute trouver un équilibre subtil entre la défense de valeurs inclusives et la création de contenus divertissants de qualité. Un défi de taille pour le géant du divertissement, qui devra naviguer avec prudence entre les attentes parfois contradictoires de son audience.
L’avenir nous dira si l’introduction de personnages LGBTQ+ comme Sister dans des franchises emblématiques permettra à Disney de faire évoluer les mentalités tout en préservant sa place de choix dans le cœur des Américains. Une chose est sûre : le débat autour de la représentativité et de l’inclusivité dans les industries créatives est loin d’être clos.