Imaginez vos enfants rentrant de l’école avec des maux de tête lancinants et les poumons en feu. C’est malheureusement le quotidien vécu par de nombreux élèves lyonnais, prisonniers de salles de classe où l’air est littéralement irrespirable. Pendant que les autorités se renvoient la balle, la santé de nos chères têtes blondes continue de se dégrader à vitesse grand V.
Lyon : Des Taux de CO2 Alarmants dans les Écoles
Selon des analyses récentes, plusieurs établissements scolaires de la capitale des Gaules affichent des concentrations en dioxyde de carbone largement supérieures aux seuils réglementaires. À l’école Berthelot, située sur un boulevard très fréquenté, ainsi qu’à Marc Bloch et Victor Hugo, les mesures font état de taux avoisinant les 1700 ppm, là où le maximum toléré oscille entre 1000 et 1300 ppm.
Les conséquences sur la santé des élèves sont désastreuses : maux de tête à répétition, difficultés de concentration, aggravation des problèmes respiratoires… Sans parler des enseignants, eux aussi exposés quotidiennement à cet air vicié. Les experts sont formels : au-delà d’un certain seuil, le CO2 devient toxique pour l’organisme.
Les Parents Montent au Créneau
Face à cette situation alarmante, des parents d’élèves ont décidé de prendre les choses en main. Depuis plusieurs mois, ils multiplient les actions pour sensibiliser les pouvoirs publics et réclamer des mesures d’urgence. Car pour eux, la solution est évidente : il faut diminuer les effectifs par classe pour limiter la production de CO2.
Nous volons littéralement de l’air à nos enfants ! Les conditions de travail dans ces écoles ne sont absolument pas saines. Il faut agir maintenant, avant qu’il ne soit trop tard.
Hélène Bouchain, déléguée FCPE à l’école Berthelot
Mais pour l’instant, leurs appels sont restés lettres mortes. La mairie, en charge des bâtiments scolaires, se contente de renvoyer la responsabilité sur l’Éducation Nationale concernant les effectifs. Quant à cette dernière, elle semble considérer la réduction du nombre d’élèves par classe comme inenvisageable. Résultat : aucune amélioration concrète en vue pour les petits Lyonnais…
Des Solutions Pourtant Évidentes
Pourtant, les leviers d’action ne manquent pas. Premier réflexe de bon sens : ouvrir régulièrement les fenêtres pour renouveler l’air. Mais dans ces écoles aux abords très passants, cela engendre des nuisances sonores et thermiques difficilement supportables. Alors pourquoi ne pas installer des systèmes de ventilation plus performants ? Mystère et boule de gomme…
L’autre piste, c’est évidemment de réduire le nombre d’élèves par classe. Car moins il y a d’occupants dans une pièce, moins il y a de CO2 produit. Une équation toute simple, qui semble pourtant échapper aux décideurs. Certes, cela demanderait des moyens supplémentaires, notamment en termes de locaux et d’enseignants. Mais n’est-ce pas un investissement plus que nécessaire pour la santé de nos enfants ?
La Mairie Temporise, les Enfants Trinquent
En attendant des actions concrètes, la mairie de Lyon a annoncé le lancement de nouvelles études sur la qualité de l’air dans les écoles. Des analyses dont les résultats seront communiqués aux parents et aux enseignants, et qui déboucheront, promet-on en haut lieu, sur d’éventuelles “actions correctives”.
Mais ces études devant se dérouler sur une année complète pour couvrir toutes les saisons, il ne faut pas s’attendre à des aménagements rapides. Pendant ce temps-là, les élèves continueront donc de s’intoxiquer au CO2 à longueur de journée, avec tous les risques que cela comporte pour leur santé respiratoire et leurs capacités d’apprentissage. Un scandale sanitaire qui n’a que trop duré !
