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Gendarme grièvement blessé suite à un refus d’obtempérer

Un gendarme grièvement blessé suite à un refus d'obtempérer lors d'un contrôle routier. Le chauffard interpellé souffre de blessures à la tête et de fractures. Une enquête est en cours pour faire toute la lumière sur ce drame qui aurait pu avoir des conséquences encore plus graves.

Un drame a été évité de justesse ce dimanche matin en Ille-et-Vilaine. Alors qu’il procédait à un contrôle routier de routine à la sortie d’une discothèque, un gendarme a été violemment percuté par un automobiliste refusant de se soumettre aux injonctions des forces de l’ordre. Grièvement blessé, le militaire a dû être transporté en urgence à l’hôpital.

Un contrôle qui tourne au drame

Il était environ 6h du matin quand les gendarmes de la brigade de Montauban-de-Bretagne ont décidé de procéder à un contrôle des véhicules sortant de la discothèque locale. Une opération de routine pour s’assurer notamment que les conducteurs n’avaient pas bu plus que de raison. Mais l’un d’eux, un jeune homme de 20 ans, a décidé de forcer le barrage au mépris du danger.

Malgré les signes des gendarmes lui intimant l’ordre de s’arrêter, le chauffard a accéléré, percutant violemment l’un des militaires avant de prendre la fuite. Projeté au sol, le gendarme est resté inanimé plusieurs minutes avant l’arrivée des secours, inquiétant au plus haut point ses collègues.

Un pronostic vital pas engagé mais de lourdes séquelles

Pris en charge par les pompiers et une équipe du SAMU, le gendarme blessé a été évacué vers le centre hospitalier le plus proche. S’il ne souffre pas de blessures engageant son pronostic vital, son état reste préoccupant. D’après une source proche de l’enquête, il souffrirait de multiples fractures au niveau des membres inférieurs ainsi que d’un traumatisme crânien.

Des blessures graves qui nécessiteront une longue période de rééducation et qui risquent de laisser des séquelles durables, physiques comme psychologiques. Un drame qui illustre une nouvelle fois les risques auxquels s’exposent quotidiennement les forces de l’ordre dans l’exercice de leur mission de protection de la population.

Un chauffard rapidement interpellé

Après avoir pris la fuite, l’auteur du refus d’obtempérer n’aura pas couru bien longtemps. Grâce au signalement de son véhicule rapidement diffusé, il a pu être retrouvé et interpellé à son domicile quelques heures seulement après les faits. Placé en garde à vue, ce jeune de 20 ans était en état d’ébriété et sous l’emprise de stupéfiants au moment de son arrestation.

Il est déjà connu des services de police et de gendarmerie pour de multiples délits routiers. Cette fois, il devra répondre de faits particulièrement graves:

  • Refus d’obtempérer aggravé
  • Violences volontaires avec arme par destination sur personne dépositaire de l’autorité publique
  • Conduite sans permis en état d’ivresse et sous stupéfiants
  • Délit de fuite

Des faits pour lesquels il encourt plusieurs années de prison. En attendant, une enquête approfondie a été ouverte par le parquet pour déterminer avec précision le déroulé des événements et les responsabilités de chacun dans ce dramatique accident.

Soutien des autorités et émotion dans les rangs

Dès l’annonce de ce refus d’obtempérer aux terribles conséquences, les plus hautes autorités ont fait part de leur soutien au gendarme blessé et à ses collègues. Le ministre de l’Intérieur a notamment adressé un message sur les réseaux sociaux:

Toutes mes pensées vont à ce gendarme grièvement blessé dans l’exercice de sa mission ainsi qu’à sa famille et ses proches. Soyez assurés du soutien total du gouvernement dans cette terrible épreuve. Tout sera mis en œuvre pour que le responsable soit sévèrement sanctionné.

Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur

Un drame qui a provoqué une vive émotion dans les rangs des forces de l’ordre, déjà fortement éprouvées ces derniers mois. En 2024, ce sont déjà 12 gendarmes et policiers qui ont été blessés lors de refus d’obtempérer parfois aux conséquences dramatiques, comme ce fut le cas en avril dernier lorsqu’un motard de la police avait été tué.

Face à ce fléau, le gouvernement avait annoncé un durcissement des sanctions et une intensification des contrôles. Des mesures qui tardent à porter leurs fruits et à endiguer ces comportements inqualifiables mettant en danger la vie des forces de l’ordre et des autres usagers.

En attendant, une enquête minutieuse devra déterminer les circonstances exactes et les responsabilités dans cet accident qui aurait pu avoir des conséquences encore plus dramatiques. Le gendarme blessé, lui, peut compter sur le soutien indéfectible de sa hiérarchie et de tous ses camarades dans cette épreuve.

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