Le cinéma a toujours fait rêver. Mais derrière les paillettes et les tapis rouges se cache parfois une réalité bien plus sombre. Harcèlement, agressions, abus de pouvoir… Les témoignages de victimes se multiplient, levant le voile sur les violences sexuelles qui gangrènent l’industrie. Face à ce fléau, Paris a décidé d’agir. La capitale vient d’adopter une charte inédite : dès janvier, les autorisations de tournage seront conditionnées à l’engagement des productions contre les violences sexistes et sexuelles. Une première en France.
Paris, Ville Lumière du Cinéma
Paris est indissociable du 7ème art. Avec ses 7 400 jours de tournage par an, la capitale est un décor de cinéma à ciel ouvert. Long-métrages, séries, publicités… Les caméras ne cessent de tourner dans les rues de la Ville Lumière, lui offrant un rayonnement mondial. Mais cette effervescence a un revers.
La Face Cachée des Tournages
Depuis quelques années, la parole se libère sur les violences sexuelles dans le milieu du cinéma. Harcèlement, attouchements, viols… Les langues se délient, révélant l’ampleur du phénomène. Des témoignages glaçants qui ont poussé Paris à réagir.
On ne peut plus fermer les yeux. Il est temps d’agir concrètement pour que les tournages se déroulent dans le respect de chacun.
Frédéric Hocquard, adjoint à la Maire de Paris chargé du tourisme et de la vie nocturne
Une Charte Pionnière Contre les Violences
Concrètement, la Ville de Paris va soumettre une charte à la signature de toutes les productions souhaitant tourner dans la capitale. Celle-ci les engage à mener des actions pour :
- Prévenir et sanctionner toute forme de violence et de harcèlement
- Former les équipes à ces problématiques
- Désigner des référents pour recueillir la parole des victimes
- Favoriser l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes
Les autorisations de tournage seront conditionnées à la signature de cette charte. Une mesure forte, une première pour une collectivité en France.
Changer la Donne
Avec ce dispositif novateur, Paris espère faire bouger les lignes et encourager un changement profond des mentalités et des pratiques dans l’industrie du cinéma. L’objectif : des tournages exemplaires et bienveillants, où chacun se sente respecté et en sécurité.
Bien sûr, la route est encore longue. Cette charte n’est qu’une première étape. Il faudra une mobilisation de tous les acteurs, des pouvoirs publics à l’industrie elle-même, pour endiguer durablement ce fléau. Mais en montrant l’exemple, Paris espère créer un électrochoc et inspirer d’autres initiatives.
Car le cinéma doit rester un art du rêve et de l’enchantement. Et cela passe nécessairement par un environnement de travail sain, éthique et respectueux. C’est tout le sens de cette charte, pierre angulaire d’un nouvel écosystème vertueux. Pour que le 7ème art rayonne de mille feux, sans zones d’ombre.