C’est une affaire pour le moins mystérieuse et préoccupante qui secoue actuellement la ville de Montélimar, dans la Drôme. Un homme interpellé jeudi matin dans le cadre d’une enquête pour séquestration et actes de torture s’est évadé dans la nuit de jeudi à vendredi du commissariat où il était placé en garde à vue. Les circonstances exactes de sa fuite restent pour l’heure inexpliquées.
Une interpellation musclée liée au grand banditisme
Jeudi matin, le Raid a investi un appartement de Valréas, dans le Vaucluse, pour y interpeller trois individus. Ceux-ci étaient soupçonnés d’avoir séquestré et torturé un homme d’une vingtaine d’années à Montélimar. Une affaire que le procureur a qualifié de “sensible”, liée à la “grande délinquance pour ne pas dire du grand banditisme”.
Les trois suspects ont été placés en garde à vue au commissariat de Montélimar. C’est là que l’un d’eux, dont l’identité n’a pas été révélée, a réussi à s’échapper dans des conditions qui restent floues. Un véritable coup de tonnerre dans cette affaire déjà peu ordinaire.
Une évasion inexpliquée qui soulève des questions
Comment cet homme a-t-il pu quitter le commissariat sans être repéré ? Y a-t-il eu des complicités en interne ? Un “dysfonctionnement” selon les mots du maire de Montélimar, qui n’a pas souhaité en dire plus. Une enquête a été ouverte pour tenter de faire la lumière sur cette rocambolesque évasion.
“Je constate un fait malheureusement de dysfonctionnement au commissariat que je ne me permets pas de commenter.”
Julien Cornillet, maire de Montélimar
Pendant ce temps, un important dispositif a été déployé pour tenter de retrouver le fugitif. Mais pour l’heure, il reste introuvable. Un véritable casse-tête pour les enquêteurs, déjà mobilisés par les faits de séquestration et de torture présumés.
Que sait-on de l’affaire initiale ?
Les détails de l’affaire ayant mené à l’interpellation des trois hommes restent parcellaires à ce stade. On sait qu’un jeune homme d’une vingtaine d’années aurait été retenu et torturé à Montélimar, sans que l’on connaisse le mobile ou les circonstances exactes.
Selon le procureur de Valence, il s’agit d’“un dossier criminel en lien avec la grande délinquance”. De là à parler de règlement de comptes sur fond de grand banditisme, il n’y a qu’un pas que beaucoup franchissent déjà, sans confirmation officielle toutefois.
Les deux autres suspects mis en examen
Pendant que le troisième larron est activement recherché, ses deux compagnons d’infortune ont été présentés vendredi à un juge d’instruction. Une mise en examen, probablement pour séquestration et actes de torture en bande organisée, ainsi qu’un placement en détention provisoire ont été requis à leur encontre.
Il est probable que les enquêteurs comptaient sur leurs interrogatoires et les confrontations entre les suspects pour faire avancer l’enquête. Avec cette évasion spectaculaire, c’est une pièce importante du puzzle qui s’est volatilisée, ajoutant un degré supplémentaire de complexité à une affaire déjà peu ordinaire.
De nombreuses zones d’ombre à éclaircir
Cette histoire mêlant séquestration, torture, grand banditisme et évasion comporte encore de très nombreuses zones d’ombre. Qui sont réellement les protagonistes ? Quels sont les liens entre ravisseurs et victime ? Quel est le mobile exact de cet acte de barbarie ?
Et surtout, par quel “dysfonctionnement” ou concours de circonstances l’un des principaux suspects a-t-il pu filer entre les doigts de la police au nez et à la barbe de ses geôliers ? Beaucoup de questions auxquelles les enquêteurs de la PJ devront tenter d’apporter des réponses, sous la supervision du parquet.
Une affaire hors-norme qui replonge Montélimar et sa région dans les méandres du grand banditisme et ses dérives sanglantes. Un épisode dont la ville drômoise se serait bien passé, elle qui aspire à la tranquillité et non aux faits divers sordides. Gageons que le travail d’investigation permettra d’y voir plus clair et, surtout, de mettre hors d’état de nuire des individus potentiellement dangereux.