Le football international n’épargne personne. Pas même les plus grands espoirs du ballon rond tricolore. Michael Olise, la nouvelle pépite offensive des Bleus, en fait actuellement l’expérience. Brillant lors des derniers Jeux Olympiques et transféré dans la foulée au prestigieux Bayern Munich, le jeune attaquant de 22 ans suscite de grandes attentes. Mais pour l’heure, ses débuts sous le maillot frappé du coq sont poussifs. Retour sur un apprentissage du très haut niveau qui ne fait que commencer.
Un été éblouissant, des débuts mitigés
L’été 2024 avait tout d’un conte de fées pour Michael Olise. Élu meilleur joueur du tournoi olympique de football avec l’équipe de France, l’ex-pensionnaire du centre de formation de Chelsea a tapé dans l’œil des plus grands clubs européens. C’est finalement le Bayern Munich qui a raflé la mise, déboursant près de 60 millions d’euros pour s’attacher ses services. Un transfert record pour un joueur de son âge.
Mais depuis qu’il a rejoint la Bavière, Olise peine à retrouver son niveau japonnais sous le maillot bleu. Titulaire lors des trois derniers matchs de l’équipe de France, que ce soit comme ailier ou en soutien de l’attaque, le natif de Villepinte n’a pas marqué les esprits. Un contraste saisissant avec ses prestations étincelantes au Bayern, où il a déjà trouvé le chemin des filets à 6 reprises en 11 apparitions toutes compétitions confondues.
Le poids du maillot bleu
Comment expliquer cette différence de rendement ? D’abord par le très haut niveau d’exigence qui règne en équipe de France, bien supérieur à celui d’un tournoi olympique, aussi relevé soit-il. Les automatismes à créer avec des partenaires qu’il découvre, l’approche tactique différente, la pression inhérente au statut de Bleu : autant de paramètres qui peuvent expliquer un temps d’adaptation.
Le maillot bleu est lourd à porter, surtout quand on débute. Il faut un certain temps pour digérer ce nouveau statut et les attentes qui vont avec.
Didier Deschamps, sélectionneur de l’équipe de France
Il n’est pas rare de voir de jeunes joueurs, même très talentueux, connaître des débuts poussifs avec les A. Ousmane Dembélé ou Kingsley Coman par exemple, deux cadres de l’attaque tricolore actuelle, avaient mis du temps avant de s’imposer. Le premier nommé avait dû attendre sa 7e sélection pour se montrer décisif, le second avait longtemps fait figure de joker de luxe avant d’enchaîner les titularisations.
Un potentiel immense, un mental à toute épreuve
Malgré ces débuts en demi-teinte, personne ne doute du potentiel immense de Michael Olise. Sa capacité à éliminer, sa qualité de frappe et son abattage des deux côtés du terrain en font un profil unique, taillé pour le football de sélection. Et sa capacité de travail et sa force mentale plaident pour lui.
L’exemple de Kylian Mbappé, propulsé en Bleu à seulement 18 ans, montre que certains talents hors-norme s’adaptent à la vitesse de l’éclair. Mais ils sont l’exception, pas la règle. Pour la plupart, le chemin vers le statut de cadre en sélection est un marathon, pas un sprint. Michael Olise, lui, semble avoir les qualités et la détermination nécessaires pour transformer l’essai. Reste à confirmer, dès ses prochaines apparitions sous le maillot frappé du coq. L’histoire ne fait que commencer.