C’est une déclaration qui a provoqué un véritable séisme dans la salle d’audience. Au procès de Dominique Pélicot, accusé d’avoir drogué et livré son épouse à de multiples violeurs, un avocat de la défense a avancé une théorie pour le moins surprenante. Selon lui, l’accusé aurait agi par « antiracisme », en choisissant sciemment des hommes issus de minorités pour assouvir ses fantasmes déviants.
Un procès hors normes qui défraye la chronique
Depuis plusieurs semaines, le palais des expositions d’Avignon accueille un procès titanesque. Dominique Pélicot, 69 ans, est accusé d’avoir mis en place un système pervers pour violer son épouse à répétition. Selon l’accusation, il l’aurait droguée à son insu avant de la livrer à des dizaines d’hommes contactés sur internet.
Au total, ce sont près de 50 personnes qui comparaissent devant la cour d’assises pour répondre de leur participation présumée à ces viols organisés. Un procès hors normes, avec son lot de révélations sordides sur les dérives d’un homme décrit comme manipulateur et pervers.
« Des blacks et des arabes » comme trophées
Mais c’est une déclaration inattendue d’un avocat de la défense qui a fait basculer le procès dans une autre dimension. Interrogeant un co-accusé, l’avocat a suggéré que Dominique Pélicot aurait délibérément choisi des hommes noirs et arabes pour assouvir ses pulsions, dans une démarche « antiraciste ».
Il a fait venir des “blacks et des arabes”, en les collectionnant comme des trophées
– Un avocat de la défense
Une théorie corroborée par des propos de l’accusé lui-même, rapportés par des experts. Dominique Pélicot aurait confié : « Ma femme était raciste, moi non, j’ai fait venir un black, un arabe… La voir avec son contraire, ça m’excitait encore plus… »
Entre déni, perversion et antiracisme dévoyé
Ces déclarations ont provoqué un malaise dans la salle d’audience. Pour beaucoup, évoquer l’antiracisme dans un tel contexte relève au mieux du déni, au pire de la perversion pure. L’accusation y voit une tentative de la défense de « noyer le poisson » en introduisant des éléments extérieurs aux faits jugés.
Mais d’autres y voient le signe d’un antiracisme dévoyé, poussé à l’extrême jusqu’à l’absurde et l’abject. Choisir ses victimes et ses complices sur des critères raciaux inverserait la dynamique du racisme, sans rien enlever à l’horreur des actes commis.
Un procès loin d’avoir livré tous ses secrets
Au delà des motivations avancées par la défense, c’est toute la personnalité trouble de Dominique Pélicot qui est explorée dans ce procès. Un homme qui aurait basculé dans une sexualité déviante, imposée à une épouse réduite au rang d’objet.
Les révélations sur son prétendu « antiracisme » ne font qu’ajouter une nouvelle couche de noirceur et de perplexité à cette affaire hors normes. Elles soulèvent aussi des questions dérangeantes sur la banalisation du racisme et son intrusion jusque dans les méandres les plus sombres de l’âme humaine.
Avec encore plusieurs semaines d’audience prévues, gageons que le procès Pélicot est loin d’avoir livré tous ses secrets. Mais d’ores et déjà, il restera dans les annales comme le triste symbole d’une dérive criminelle maquillée en lutte contre les préjugés. Le racisme comme alibi de la monstruosité.