C’est un face-à-face explosif qui s’est tenu ce mardi au tribunal d’Avignon, lors du procès des viols de Mazan. Sur le banc des accusés, Dominique Pelicot, jugé avec 49 autres personnes pour viols aggravés sur sa demi-sœur Gisèle. À la barre des témoins, son frère aîné Joël, venu livrer un portrait au vitriol de l’accusé principal et une version idyllique de leur enfance, aux antipodes des violences et abus décrits par Dominique et Gisèle.
Dominique et Joël, les frères ennemis
Même s’ils partagent une ressemblance physique frappante, tout oppose les frères Pelicot. Joël, 76 ans, est un notable respecté, ancien médecin et élu local en Indre-et-Loire. Dominique, 68 ans, est devenu le personnage central d’un procès sordide, accusé d’avoir orchestré le viol de sa demi-sœur par des dizaines d’hommes. C’est pourtant de la même famille qu’ils sont issus, mais avec des perceptions radicalement différentes.
Une enfance idyllique selon Joël
Appelé comme premier témoin par la défense de son frère, Joël Pelicot s’est employé à dresser le portrait d’une « famille aimante et attentionnée », à mille lieues de la « maison de l’horreur » décrite par Dominique et Gisèle. Avec force détails, il a évoqué des « parents formidables » et « des jours extrêmement heureux » durant leur jeunesse commune.
Mes parents ont fait ce qu’ils pouvaient avec ce qu’ils avaient. C’étaient des gens biens.
— Joël Pelicot
« Tu mens ! » : l’accusé s’emporte
Mais cette vision a été violemment battue en brèche par Dominique Pelicot. À plusieurs reprises, il a interrompu la déposition de son frère par des « Tu mens ! » provocateurs et vindicatifs. L’accusé principal maintient sa version d’une enfance marquée par les coups et les abus, une « monstruosité » qu’il aurait fini par répéter à l’âge adulte au travers des viols de sa demi-sœur.
Violences et inceste : les lourdes accusations de Dominique et Gisèle
Car pour le cadet des frères Pelicot et leur demi-sœur Gisèle, les souvenirs d’enfance sont ceux d’un véritable cauchemar familial. Dominique a décrit une mère dépassée et un père tyrannique et pervers, auteur de violences physiques régulières et d’attouchements sexuels. Gisèle a quant à elle témoigné d’agressions sexuelles répétées, orchestrées par Dominique à partir de ses 12 ans et impliquant des dizaines d’hommes.
Deux vérités irréconciliables
Entre l’enfance idéalisée de Joël et la descente aux enfers de Dominique et Gisèle, impossible de trancher à ce stade. Mais ces versions radicalement opposées en disent long sur la famille Pelicot, déchirée et marquée par des non-dits et des souffrances qui ont fini par éclater au grand jour avec ce procès hors norme.
Un procès sous haute tension
L’affrontement entre les deux frères n’est qu’un des multiples épisodes qui rythment ce procès fleuve, débuté le 23 septembre et prévu pour durer jusqu’au 31 octobre. Avec 51 accusés, près de 70 parties civiles et plus de 100 avocats, c’est un véritable mille-feuille judiciaire qui se déroule devant la cour criminelle du Vaucluse. Les débats s’annoncent intenses et riches en révélations sur les dérives de la famille Pelicot et les agressions subies par Gisèle pendant plus de 25 ans.
Un déballage sordide et cathartique
Au fil des audiences, c’est toute l’histoire d’une famille rongée par des secrets inavouables qui se dévoile peu à peu. De l’enfance de Dominique, Joël et Gisèle jusqu’aux viols à répétition subis par cette dernière, tout y passe. Les révélations se succèdent dans un déballage sordide mais cathartique, comme pour mieux comprendre les racines du mal et les raisons qui ont poussé un frère à orchestrer le calvaire sexuel de sa sœur.
Loin des paillettes de la Croisette, c’est donc une plongée dans les tréfonds de l’âme humaine qui se joue actuellement au palais de justice d’Avignon. Avec en toile de fond, le portrait glaçant d’une famille minée par des non-dits et des souffrances indicibles, matrice d’un des plus grands scandales pédophiles de ces dernières années en France. Le début d’un long chemin judiciaire et thérapeutique pour Gisèle, partie civile principale, et d’une véritable introspection collective sur l’inceste, ses ravages et la loi du silence qui l’entoure encore trop souvent.
Mais cette vision a été violemment battue en brèche par Dominique Pelicot. À plusieurs reprises, il a interrompu la déposition de son frère par des « Tu mens ! » provocateurs et vindicatifs. L’accusé principal maintient sa version d’une enfance marquée par les coups et les abus, une « monstruosité » qu’il aurait fini par répéter à l’âge adulte au travers des viols de sa demi-sœur.
Violences et inceste : les lourdes accusations de Dominique et Gisèle
Car pour le cadet des frères Pelicot et leur demi-sœur Gisèle, les souvenirs d’enfance sont ceux d’un véritable cauchemar familial. Dominique a décrit une mère dépassée et un père tyrannique et pervers, auteur de violences physiques régulières et d’attouchements sexuels. Gisèle a quant à elle témoigné d’agressions sexuelles répétées, orchestrées par Dominique à partir de ses 12 ans et impliquant des dizaines d’hommes.
Deux vérités irréconciliables
Entre l’enfance idéalisée de Joël et la descente aux enfers de Dominique et Gisèle, impossible de trancher à ce stade. Mais ces versions radicalement opposées en disent long sur la famille Pelicot, déchirée et marquée par des non-dits et des souffrances qui ont fini par éclater au grand jour avec ce procès hors norme.
Un procès sous haute tension
L’affrontement entre les deux frères n’est qu’un des multiples épisodes qui rythment ce procès fleuve, débuté le 23 septembre et prévu pour durer jusqu’au 31 octobre. Avec 51 accusés, près de 70 parties civiles et plus de 100 avocats, c’est un véritable mille-feuille judiciaire qui se déroule devant la cour criminelle du Vaucluse. Les débats s’annoncent intenses et riches en révélations sur les dérives de la famille Pelicot et les agressions subies par Gisèle pendant plus de 25 ans.
Un déballage sordide et cathartique
Au fil des audiences, c’est toute l’histoire d’une famille rongée par des secrets inavouables qui se dévoile peu à peu. De l’enfance de Dominique, Joël et Gisèle jusqu’aux viols à répétition subis par cette dernière, tout y passe. Les révélations se succèdent dans un déballage sordide mais cathartique, comme pour mieux comprendre les racines du mal et les raisons qui ont poussé un frère à orchestrer le calvaire sexuel de sa sœur.
Loin des paillettes de la Croisette, c’est donc une plongée dans les tréfonds de l’âme humaine qui se joue actuellement au palais de justice d’Avignon. Avec en toile de fond, le portrait glaçant d’une famille minée par des non-dits et des souffrances indicibles, matrice d’un des plus grands scandales pédophiles de ces dernières années en France. Le début d’un long chemin judiciaire et thérapeutique pour Gisèle, partie civile principale, et d’une véritable introspection collective sur l’inceste, ses ravages et la loi du silence qui l’entoure encore trop souvent.