Après l’euphorie des Jeux olympiques et paralympiques, le retour à la réalité a été brutal pour le Conseil de Paris. Réunis ce mardi pour la première fois depuis la clôture de l’événement sportif planétaire, les élus parisiens ont renoué avec une ambiance électrique, bien loin de l’unité affichée pendant l’été.
L’héritage des Jeux, pomme de discorde
Au cœur des tensions : la question épineuse de l’héritage des Jeux olympiques et paralympiques. Si la maire PS Anne Hidalgo n’a pas manqué de souligner « le succès incontestable » de la compétition, ses opposants ont pointé du doigt les défis qui attendent désormais la capitale.
La fête est finie, place aux dures réalités : embouteillages, manque de logements, insécurité… Les vrais problèmes des Parisiens sont toujours là.
– Rachida Dati, cheffe de file de l’opposition de droite
Anne Hidalgo contre-attaque
Piquée au vif, l’édile socialiste n’a pas mâché ses mots pour répliquer à ses détracteurs, les qualifiant de « déclinistes » prompts à se « réjouir du pire » :
Je n’ai jamais douté de notre réussite collective. Le succès des Jeux est une formidable leçon de confiance et d’optimisme pour tous les pessimistes !
– Anne Hidalgo, maire de Paris
Des désaccords profonds sur l’avenir de Paris
Au-delà des piques, ces échanges musclés traduisent de profondes divergences sur la vision de l’après-JO. Quand la majorité vante un « héritage durable » fait d’infrastructures sportives et de logements, l’opposition fustige un « manque d’anticipation » et réclame un « plan d’urgence » pour la propreté ou la sécurité.
Des dissensions appelées à perdurer, à l’approche d’échéances électorales cruciales : les municipales de 2026. D’ici là, Anne Hidalgo entend bien capitaliser sur l’élan olympique pour défendre son bilan. Un pari risqué face à des opposants déterminés à tourner la page des Jeux.