Marseille, cité méditerranéenne vibrante et contrastée, se retrouve une fois de plus confrontée à l’ombre menaçante du crime organisé. La DZ mafia, tristement célèbre pour la guerre sanglante qu’elle mène depuis des années dans le trafic de stupéfiants, serait en train d’étendre ses tentacules vers de nouveaux horizons criminels : le racket et l’extorsion. Une diversification inquiétante qui n’a pas manqué d’alerter les autorités marseillaises.
Quand la DZ mafia s’invite dans la nuit marseillaise
Le 5 juillet 2024, aux alentours de 23 heures. Trois individus cagoulés et vêtus de noir débarquent à scooter devant un night-club réputé du quartier de l’Opéra. Face aux physionomistes de l’établissement, ils se montrent intransigeants : ils veulent s’entretenir avec les responsables. En leur absence, c’est un videur qui se voit remettre un téléphone. Au bout du fil, un homme se présentant comme membre de la redoutable DZ mafia exige le paiement d’une “commission”.
C’est la DZ, il faut payer.
Menace proférée au téléphone
Menaces émanant réellement de la DZ mafia ou tentative d’extorsion d’usurpateurs cherchant à profiter de la sinistre réputation du gang ? L’affaire est prise très au sérieux par les forces de l’ordre marseillaises. Une enquête a été ouverte par la police judiciaire pour faire la lumière sur cette inquiétante visite nocturne.
La DZ mafia, une hydre criminelle aux multiples visages
Depuis plusieurs années, la DZ mafia règne en maître sur le trafic de stupéfiants à Marseille. Réputée pour sa violence et son absence totale de scrupules, elle n’hésite pas à éliminer quiconque se dresse sur son chemin. Les règlements de compte sanglants entre gangs rivaux sont devenus monnaie courante dans certains quartiers de la cité phocéenne, terrorisant les habitants et défiant ouvertement l’autorité de l’État.
Mais le trafic de drogue ne serait plus le seul terrain de jeu de ce groupe criminel tentaculaire. Selon plusieurs sources policières, la DZ mafia chercherait à diversifier ses activités en mettant la main sur d’autres pans de l’économie souterraine marseillaise : racket de commerces, extorsion de fonds, “taxe” sur les établissements de nuit… Une appétence criminelle qui ne connaîtrait plus de limites.
Les autorités sur le pied de guerre
Face à cette menace protéiforme, les autorités marseillaises sont en alerte maximale. Police, gendarmerie et justice unissent leurs forces pour tenter d’endiguer l’expansion de la pieuvre mafieuse. Surveillances, écoutes, infiltrations… Tous les moyens sont bons pour démanteler ce qui s’apparente de plus en plus à un véritable “système” criminel.
La lutte contre le crime organisé est une priorité absolue. Nous ne laisserons pas Marseille devenir un far west mafieux.
Frédérique Camilleri, Préfète de police des Bouches-du-Rhône
Mais la partie s’annonce ardue. Solidement implantée dans certaines cités, disposant de complicités à tous les niveaux, la DZ mafia a tissé sa toile avec une redoutable efficacité. Chaque coup porté semble n’être qu’une escarmouche face à une hydre criminelle qui se régénère sans cesse. Un constat amer qui n’entame en rien la détermination des “soldats de la loi”, bien décidés à combattre ce fléau jusqu’au bout.
Marseille à la croisée des chemins
Pour les Marseillais, cette nouvelle offensive mafieuse fait planer le spectre d’une ville gangrenée par le crime, où la loi du plus fort deviendrait la norme. Une perspective cauchemardesque qui réveille les vieux démons d’une cité portuaire au passé trouble, éternel terrain de jeu des voyous et des bandits.
Mais beaucoup refusent de céder à la fatalité. Associations, élus, citoyens… Nombreux sont ceux qui se dressent contre la pieuvre criminelle, bien décidés à défendre leur vision de Marseille : une ville libre, fière et solidaire, où la peur doit changer de camp.
La partie est loin d’être gagnée, mais une chose est sûre : face à la montée en puissance de la DZ mafia, Marseille est aujourd’hui à la croisée des chemins. C’est toute l’âme d’une ville, son identité profonde, qui se joue dans cette lutte à mort contre les nouveaux parrains de la cité phocéenne.
Les prénoms ont été modifiés.