C’est une affaire qui ébranle le géant automobile Stellantis. Depuis 2018, les sites de production de Sochaux et Mulhouse sont la cible de vols de voitures à grande échelle. Fin septembre, un nouveau coup de filet a permis l’interpellation de 9 personnes dont 5 ont été mises en examen et écrouées. Zoom sur ce vaste trafic international de véhicules volés en bande organisée.
Une enquête au long cours pour démanteler le réseau
Tout commence en juillet 2022 lorsque les autorités ouvrent une enquête suite à la recrudescence de vols de voitures sur les sites Stellantis de Sochaux et Mulhouse. Après plus d’un an d’investigations minutieuses, la police parvient à identifier et interpeller 9 suspects en septembre 2024.
Parmi eux, 5 individus dont le cerveau présumé, un homme de 62 ans déjà mis en examen dans une précédente affaire similaire, ont été présentés à un juge d’instruction. Ils ont ensuite été mis en examen pour vol en bande organisée, recel de vol en bande organisée et association de malfaiteurs, puis placés en détention provisoire.
Le mode opératoire des voleurs
D’après les premiers éléments de l’enquête, les malfaiteurs ciblaient des véhicules neufs non encore commercialisés, rendant leur identification plus difficile. Ils opéraient en pleine nuit, s’introduisant par effraction sur les sites de production pour dérober les voitures.
Les voleurs semblaient bénéficier d’une bonne connaissance des lieux et des procédures de sécurité, laissant soupçonner la complicité d’employés ou d’anciens employés de Stellantis. L’enquête devra déterminer leur niveau d’implication dans ce réseau criminel.
Que devenaient les voitures volées ?
Selon les enquêteurs, la majorité des véhicules dérobés étaient destinés à être revendus en Afrique du Nord, principalement en Algérie. Un circuit de revente bien rodé qui permettait d’écouler rapidement la marchandise volée.
Dans des affaires similaires, on sait que ces véhicules peuvent être utilisés dans le cadre du grand banditisme, pour des casses. Les numéros de série ne sont pas connus, car les voitures ne sont pas commercialisées…
– Étienne Manteaux, procureur de la République de Besançon.
Faute de numéros de série référencés, il est très difficile de retrouver la trace de ces véhicules une fois exportés. Certains pourraient également servir à commettre d’autres méfaits sur le territoire français avant de disparaître.
Un préjudice important pour Stellantis
Au-delà de l’atteinte à l’image, ces vols en série représentent un préjudice financier de plusieurs millions d’euros pour le groupe Stellantis. Des véhicules volés qui ne seront jamais vendus et des investissements en sécurité à renforcer pour éviter de futures intrusions.
Contactée, la direction de Stellantis n’a pas souhaité commenter l’affaire, indiquant simplement collaborer pleinement avec les autorités pour faire toute la lumière sur ce dossier. Elle assure que des mesures ont été prises pour renforcer la sécurité de ses sites.
Une affaire loin d’être terminée
Avec 5 personnes écrouées, dont le chef du réseau, les autorités ont porté un coup sévère à ce trafic de voitures volées. Mais l’enquête est loin d’être terminée. Il s’agit maintenant de remonter l’ensemble de la filière, du vol à la revente, pour identifier d’éventuelles ramifications et d’autres complices.
Les investigations vont se poursuivre, en France comme à l’étranger, pour tenter de retrouver la trace des véhicules volés et démanteler totalement ce réseau criminel qui gangrène depuis plusieurs années les usines automobiles de l’Est de la France. Une affaire à suivre de près.
Les voleurs semblaient bénéficier d’une bonne connaissance des lieux et des procédures de sécurité, laissant soupçonner la complicité d’employés ou d’anciens employés de Stellantis. L’enquête devra déterminer leur niveau d’implication dans ce réseau criminel.
Que devenaient les voitures volées ?
Selon les enquêteurs, la majorité des véhicules dérobés étaient destinés à être revendus en Afrique du Nord, principalement en Algérie. Un circuit de revente bien rodé qui permettait d’écouler rapidement la marchandise volée.
Dans des affaires similaires, on sait que ces véhicules peuvent être utilisés dans le cadre du grand banditisme, pour des casses. Les numéros de série ne sont pas connus, car les voitures ne sont pas commercialisées…
– Étienne Manteaux, procureur de la République de Besançon.
Faute de numéros de série référencés, il est très difficile de retrouver la trace de ces véhicules une fois exportés. Certains pourraient également servir à commettre d’autres méfaits sur le territoire français avant de disparaître.
Un préjudice important pour Stellantis
Au-delà de l’atteinte à l’image, ces vols en série représentent un préjudice financier de plusieurs millions d’euros pour le groupe Stellantis. Des véhicules volés qui ne seront jamais vendus et des investissements en sécurité à renforcer pour éviter de futures intrusions.
Contactée, la direction de Stellantis n’a pas souhaité commenter l’affaire, indiquant simplement collaborer pleinement avec les autorités pour faire toute la lumière sur ce dossier. Elle assure que des mesures ont été prises pour renforcer la sécurité de ses sites.
Une affaire loin d’être terminée
Avec 5 personnes écrouées, dont le chef du réseau, les autorités ont porté un coup sévère à ce trafic de voitures volées. Mais l’enquête est loin d’être terminée. Il s’agit maintenant de remonter l’ensemble de la filière, du vol à la revente, pour identifier d’éventuelles ramifications et d’autres complices.
Les investigations vont se poursuivre, en France comme à l’étranger, pour tenter de retrouver la trace des véhicules volés et démanteler totalement ce réseau criminel qui gangrène depuis plusieurs années les usines automobiles de l’Est de la France. Une affaire à suivre de près.