L’insécurité frappe à nouveau, et cette fois-ci, c’est Guy Pettenati, figure politique locale respectée, qui en a fait les frais. Cet octogénaire qui a consacré 25 ans de sa vie à la mairie de Chevilly-Larue a été sauvagement attaqué à son propre domicile par un individu, visiblement déficient sur le plan mental, et malheureusement bien connu des services de police pour de multiples récidives.
Un drame qui soulève des questions
Cette agression d’une rare violence, en plein cœur d’une zone résidentielle paisible, ne peut que nous interpeller. Comment un tel individu, aux antécédents psychiatriques lourds et au casier judiciaire déjà bien rempli, a-t-il pu passer entre les mailles du filet ? Pourquoi n’a-t-il pas fait l’objet d’un suivi plus rigoureux, d’une prise en charge adaptée ?
Au-delà du choc et de l’émotion légitime suscités par cette affaire, c’est tout notre système de prévention et de répression de la délinquance qui est mis en cause. Car si la maladie mentale peut certes altérer le discernement, elle ne saurait pour autant exonérer la société de ses responsabilités en termes de protection des citoyens.
Une menace imprévisible ?
Certains arguent qu’il est impossible de prévenir totalement ce genre de passage à l’acte, fruit d’esprits dérangés et imprévisibles. Mais n’est-ce pas là une façon un peu trop commode de se dédouaner ? Des signes avant-coureurs, il y en a souvent. Des failles dans le suivi des personnes fragiles psychologiquement, des manquements dans l’application des peines, également.
Il est temps de se pencher sérieusement sur ces zones d’ombre de notre système judiciaire et psychiatrique. Car derrière les statistiques et les débats d’experts, il y a des drames humains bien réels. Monsieur Pettenati, grièvement blessé, en est la triste illustration.
Un sentiment d’abandon
Pour les habitants de Chevilly-Larue, c’est une certitude : ils se sentent abandonnés par les pouvoirs publics face à une insécurité grandissante. Les agressions, les cambriolages se multiplient, sans que des réponses fermes et pérennes ne soient apportées.
On a l’impression que les délinquants ont tous les droits, et nous, on doit juste subir. C’est révoltant.
– Une riveraine de Chevilly-Larue
Un constat amer qui en dit long sur la crise de confiance qui s’est installée entre les citoyens et leurs représentants sur les questions régaliennes de sécurité et de justice.
Des réponses à apporter d’urgence
Au-delà de l’indignation et de la compassion, ce nouveau fait divers tragique doit être l’occasion d’une prise de conscience et d’actions concrètes :
- Renforcer les moyens humains et matériels des forces de l’ordre sur le terrain
- Améliorer la coordination entre services de santé mentale, police et justice
- Faire preuve d’une plus grande fermeté dans l’application des peines
- Mettre l’accent sur la prévention, l’accompagnement et la réinsertion
Il est urgent d’agir, pour ne plus avoir à déplorer ce genre de drames. Monsieur Pettenati et tous les citoyens confrontés à l’insécurité ne demandent que ça : des actes forts, et pas seulement des paroles.