En cette rentrée des classes, c’est un événement d’une rare violence qui s’est déroulé aux portes d’un établissement scolaire de Clamart, dans les Hauts-de-Seine. Quatre lycéens âgés de 16 et 17 ans ont été sauvagement agressés par un groupe d’une dizaine d’individus, alors qu’ils se rendaient en cours au lycée Jacques Monod ce lundi matin. Un acte qui suscite l’émoi et l’inquiétude au sein de la communauté éducative et des riverains.
Une embuscade d’une rare violence
Selon les premiers éléments de l’enquête, les faits se sont produits vers 8 heures du matin, dans la petite rue de la Défense menant au lycée. C’est là qu’une dizaine de jeunes, dissimulés derrière des voitures en stationnement et le visage masqué par des capuches et cagoules, auraient tendu une embuscade à un groupe de lycéens.
Les agresseurs se seraient jetés sur leurs victimes, les rouant de coups de pied et de poing d’une extrême brutalité. Des gaz lacrymogènes auraient également été utilisés, ainsi que des poubelles projetées sur les lycéens. Alertés, les secours sont rapidement intervenus pour prendre en charge les quatre adolescents blessés et les transporter à l’hôpital Béclère.
Les agresseurs présumés originaires de Vanves ?
Si les motivations de cette agression restent pour l’heure inconnues, les soupçons se portent d’ores et déjà sur des jeunes originaires de la commune voisine de Vanves. Des tensions entre certains groupes de jeunes des deux villes avaient déjà été rapportées par le passé.
La police, qui a ouvert une enquête, va devoir déterminer s’il s’agit d’un acte isolé ou d’un nouveau point d’orgue dans un contexte de rivalités territoriales. Les images de vidéosurveillance vont être exploitées pour tenter d’identifier les auteurs.
Lycéens et parents sous le choc
Du côté du lycée Jacques Monod, c’est la consternation. Beaucoup d’élèves, qui ont assisté à la scène ou découvert leurs camarades blessés, sont en état de choc. Certains parents, inquiets pour la sécurité de leurs enfants, n’ont pas hésité à venir les chercher en cours de journée.
On a peur maintenant d’envoyer nos enfants au lycée le matin. Comment peut-on agresser des jeunes comme ça, juste devant l’école ? Il faut plus de sécurité !
témoigne ainsi une mère d’élève
Mesures de sécurité renforcées
Face à cet événement d’une gravité exceptionnelle, les autorités ont rapidement réagi. Dès mardi, la brigade régionale de sécurité sera déployée devant le lycée Monod. Les patrouilles de police seront également renforcées aux heures d’entrée et de sortie des cours.
L’académie de Versailles a pour sa part mis en place une cellule psychologique pour accompagner les élèves et les personnels du lycée. Des médiateurs doivent aussi intervenir pour apaiser les tensions et prévenir tout nouveau débordement.
La question de la sécurité des établissements scolaires relancée
Cette agression aussi soudaine que violente vient rappeler les défis persistants en matière de sécurité aux abords des établissements scolaires. Si les incidents de cette ampleur restent rares, les frictions entre jeunes de communes ou quartiers différents sont une réalité avec laquelle doivent composer de nombreux lycées et collèges.
Au-delà de la réponse policière, c’est un travail de fond qui est nécessaire pour déconstruire les rivalités territoriales et créer du lien entre les jeunes. Un défi éducatif et social de long terme, pour que l’école reste cet espace de mixité et d’apprentissage qu’elle doit être, à l’abri de la violence.