Il fut un temps où Greta Thunberg était le visage de la lutte contre le changement climatique, galvanisant des foules de jeunes à travers le monde. Mais aujourd’hui, alors qu’elle participe à une marche pour le climat à Bruxelles, l’événement peine à susciter l’engouement d’antan. Ce désintérêt croissant pour la cause environnementale soulève des questions sur l’avenir du mouvement et le rôle de ses figures de proue.
Une mobilisation en berne
En 2018, au plus fort de la mobilisation pour le climat, 65 000 personnes avaient défilé dans les rues de Bruxelles. Six ans plus tard, seules quelques centaines de marcheurs sont attendus pour cette nouvelle manifestation. Même la présence de Greta Thunberg, qui avait autrefois le pouvoir de rassembler des foules immenses, ne semble plus suffire à attirer les militants.
Aujourd’hui, l’activiste ne déchaîne plus autant les passions. Il faut se rendre sur les réseaux sociaux de l’ONG Stop Fossil Subsidies pour apprendre que la pionnière des grèves scolaires pour le climat vient dans la ville de Manneken-pis.
– DH.be
Un changement de cap controversé
Le déclin de la popularité de Greta Thunberg peut en partie s’expliquer par son récent virage vers la cause palestinienne. Depuis octobre 2023, elle a troqué sa tresse scandinave emblématique pour le keffieh, s’attirant les foudres d’une partie de l’opinion publique. Ce changement de cap, perçu par certains comme un éloignement de son combat initial, a contribué à ternir son image.
Un mouvement en perte de vitesse
Mais au-delà du cas Greta Thunberg, c’est tout le mouvement environnementaliste qui semble marquer le pas. Les préoccupations liées au changement climatique, autrefois au cœur du débat public, ont été reléguées au second plan par d’autres urgences : crises sanitaires, économiques et géopolitiques se sont succédé, éclipsant la question écologique dans l’esprit de nombreux citoyens.
Pourtant, les défis environnementaux n’ont jamais été aussi pressants. Réchauffement climatique, effondrement de la biodiversité, pollution généralisée… Les menaces qui pèsent sur notre planète n’ont fait que s’aggraver ces dernières années. Mais paradoxalement, la mobilisation citoyenne s’essouffle, comme en témoigne le peu d’enthousiasme suscité par cette marche pour le climat à Bruxelles.
Quel avenir pour l’activisme climatique ?
Face à ce constat, il est légitime de s’interroger sur l’avenir du militantisme écologique. Comment remobiliser les citoyens autour de cet enjeu crucial ? Quelles nouvelles formes d’engagement inventer pour redonner un souffle à la lutte contre le changement climatique ?
Une chose est sûre : le combat pour la préservation de notre planète est loin d’être terminé. Et si Greta Thunberg n’incarne plus, à elle seule, l’espoir d’un sursaut collectif, il appartient à chacun de se saisir de cette cause vitale. Car au-delà des icônes et des mouvements, c’est l’engagement de tous qui fera la différence.
