C’est une scène surprenante qui s’est déroulée mardi soir dans la salle de commandement des Gardiens de la Révolution iraniens. Alors que l’Iran venait de tirer une salve massive de missiles balistiques contre Israël, le général Hossein Salami et ses officiers ont livré un échange révélateur, oscillant entre ferveur religieuse et pragmatisme militaire. Un dialogue inédit qui en dit long sur l’état d’esprit au sommet du pouvoir iranien.
Entre prières et réjouissances martiales
La vidéo diffusée par les médias iraniens nous plonge au cœur du QG des Gardiens de la Révolution au moment crucial du tir des missiles. Dans une ambiance sobre, sous le regard des portraits des « martyrs » récemment éliminés par Israël, le général Salami lance un « Mashallah ! » fervent. Son adjoint s’exclame alors : « Mon commandant, regardez ! », pointant du doigt le lancement en direct.
S’ensuit un échange où se mêlent expressions de puissance (« C’est très impressionnant. »), réjouissances guerrières (« Il est parti ! Un autre ! ») et une surprenante courtoisie protocolaire. Le tout ponctué d’invocations religieuses. Une atmosphère étrange, presque surréaliste, que certains observateurs ont comparé à un « croisement entre les Monty Python et 24 heures chrono ».
Un coup de fil au président sur fond d’escalade
Mais le moment le plus révélateur intervient lorsque le général Salami appelle le président iranien Masoud Pezeshkian. Débutant l’échange par un très formel « Que Dieu vous apporte la force. Que je me sacrifie pour vous. », il enchaîne aussitôt sur un rapport de situation sans équivoque :
Monsieur le docteur, Dieu merci, les 200 missiles tirés ont réussi. Tout ce que les Israéliens avaient concocté s’est effondré.
Général Hossein Salami au président iranien
Un triomphalisme en décalage avec la réalité des dégâts, bien moindres que ne le laisse entendre le chef des Gardiens. Car si plusieurs missiles ont effectivement touché des cibles militaires israéliennes, l’essentiel a été intercepté par le « dôme de fer ». Mais pour l’Iran, l’essentiel était ailleurs : réaffirmer sa puissance de frappe face à « l’entité sioniste ».
Des échanges révélateurs des équilibres de pouvoir à Téhéran
Au-delà de l’aspect martial, cet échange illustre de façon saisissante les rapports de force au sommet du régime iranien. Le ton extrêmement déférent employé par le général Salami envers le président, pourtant une figure bien moins puissante que le Guide suprême, montre l’importance du politique. Même les Gardiens de la Révolution, véritable État dans l’État, doivent rendre des comptes.
Mais dans le même temps, la brièveté de l’échange et sa tonalité indiquent clairement qui est aux manettes sur le plan militaire. Le président est informé, mais les décisions opérationnelles relèvent des Gardiens. Un équilibre subtil qui permet au régime de jouer sur plusieurs tableaux.
Un avertissement à Israël sur fond de menaces apocalyptiques
Car au final, l’essentiel de ce dialogue tient dans les menaces à peine voilées envers Israël. Lorsque le général Salami évoque des « réponses encore plus fortes » et des drones « prêts », le message est limpide. Tout comme lorsque le Guide suprême affirme que les « jours d’Israël sont comptés ». Une rhétorique apocalyptique qui fait écho aux appels à « rayer Israël de la carte ».
Mais au-delà des invectives, ce dialogue montre surtout la détermination iranienne à affirmer son statut de puissance régionale face à Israël. Un bras de fer qui risque fort de s’intensifier dans les semaines à venir, alors que l’État hébreu a promis une réponse « sévère » aux tirs de missiles. Dans ce face-à-face tendu, chaque mot, chaque image compte. Et ce dialogue en est une illustration saisissante.
Des échanges révélateurs des équilibres de pouvoir à Téhéran
Au-delà de l’aspect martial, cet échange illustre de façon saisissante les rapports de force au sommet du régime iranien. Le ton extrêmement déférent employé par le général Salami envers le président, pourtant une figure bien moins puissante que le Guide suprême, montre l’importance du politique. Même les Gardiens de la Révolution, véritable État dans l’État, doivent rendre des comptes.
Mais dans le même temps, la brièveté de l’échange et sa tonalité indiquent clairement qui est aux manettes sur le plan militaire. Le président est informé, mais les décisions opérationnelles relèvent des Gardiens. Un équilibre subtil qui permet au régime de jouer sur plusieurs tableaux.
Un avertissement à Israël sur fond de menaces apocalyptiques
Car au final, l’essentiel de ce dialogue tient dans les menaces à peine voilées envers Israël. Lorsque le général Salami évoque des « réponses encore plus fortes » et des drones « prêts », le message est limpide. Tout comme lorsque le Guide suprême affirme que les « jours d’Israël sont comptés ». Une rhétorique apocalyptique qui fait écho aux appels à « rayer Israël de la carte ».
Mais au-delà des invectives, ce dialogue montre surtout la détermination iranienne à affirmer son statut de puissance régionale face à Israël. Un bras de fer qui risque fort de s’intensifier dans les semaines à venir, alors que l’État hébreu a promis une réponse « sévère » aux tirs de missiles. Dans ce face-à-face tendu, chaque mot, chaque image compte. Et ce dialogue en est une illustration saisissante.