Les habitants d’Anglet, paisible ville de la côte basque, ont été choqués d’apprendre l’agression ultra-violente dont a été victime un automobiliste, tabassé sans raison par un migrant guinéen. Armé d’un cric et d’un cutter, le suspect de 21 ans s’en est pris à sa victime près d’un distributeur de pizzas, la rouant de coups et la menaçant de lui trancher la gorge.
Une agression d’une rare violence
D’après le dossier d’enquête, l’agresseur a sorti la manivelle de cric de son coffre pour s’en servir comme d’une arme, frappant sa victime à terre à coups de poing. Il a ensuite brandi un cutter, menaçant de l’égorger. Le bilan médical fait état de nombreuses plaies et d’un traumatisme crânien pour l’automobiliste roué de coups.
Les policiers arrivés rapidement sur les lieux ont découvert un homme gisant au sol dans une mare de sang, ainsi que deux jeunes filles apeurées et en pleurs. Le procureur a insisté sur la violence de la scène lors de l’audience au tribunal.
La victime accusée de racisme par son agresseur
Devant le tribunal, l’accusé a tenté de se défendre en invoquant le racisme de sa victime. Il a affirmé avoir été traité de “sale noir” après un différend de circulation. Une version totalement contredite par les victimes et démentie par les images de vidéosurveillance, selon lesquelles l’automobiliste a été agressé sans raison.
J’ai été doublé devant le distributeur de pizzas, j’ai demandé des excuses et je me suis fait traiter de sale noir.
Zakaria, le prévenu, devant le tribunal
Un complice qui s’en prend aux forces de l’ordre
L’affaire ne s’arrête pas là. Le complice du prévenu, également d’origine guinéenne et sous l’emprise de l’alcool et de stupéfiants, s’en est pris aux policiers intervenus sur les lieux. Il a tenté de s’emparer de l’arme de l’un d’eux avant d’être maîtrisé à l’aide d’un pistolet à impulsion électrique. Son dossier sera jugé prochainement.
Âgé de 21 ans, le suspect est arrivé en France à l’âge de 6 ans après l’assassinat de ses parents lors de manifestations en Guinée. Il écope de 6 mois de prison ferme, aménagés sous bracelet électronique. Une peine jugée clémente par de nombreux habitants, choqués par la violence gratuite de cette agression dans une ville d’ordinaire si tranquille.
Une ville sous le choc
Cet épisode dramatique n’est pas sans rappeler d’autres faits divers violents survenus récemment dans la région, impliquant des migrants ou des individus en situation irrégulière :
- À Pau, un tag anti-police appelant à “tuer les flics” avait été découvert en janvier, quelques jours après l’attentat contre Charlie Hebdo.
- En octobre dernier à Bayonne, un homme en situation irrégulière avait menacé des passants avec une hache avant de blesser deux policiers.
- En décembre 2019 à Oloron-Sainte-Marie, une rixe au couteau entre marginaux avait fait deux morts.
Des drames qui ébranlent le sentiment de sécurité des habitants et soulèvent des questions sur les défis de l’intégration. Car si la générosité et la tradition d’accueil du Sud-Ouest ne sont plus à démontrer, comme en témoigne l’hébergement de réfugiés soudanais et afghans dans un village béarnais, ces événements tragiques viennent ternir l’image d’une cohabitation paisible.
La justice devra faire toute la lumière sur les circonstances et motivations de cette agression sauvage qui endeuille Anglet. Et au-delà du cas individuel, c’est tout un territoire qui s’interroge sur les moyens de préserver sa tranquillité sans renier ses valeurs d’ouverture et de solidarité.