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Grippe aviaire en Californie : les autorités sur le qui-vive

La découverte de deux cas humains de grippe aviaire en Californie met les autorités sanitaires en alerte. Malgré un risque jugé faible pour le public, la vigilance est de mise face à ce virus potentiellement dévastateur pour la filière avicole. Quelles mesures sont déployées pour endiguer la menace ?

La découverte de deux cas humains de grippe aviaire en Californie suscite l’inquiétude des autorités sanitaires. Bien que le risque soit considéré comme faible pour la population générale, la vigilance est de mise face à ce virus potentiellement dévastateur pour la filière avicole et la santé publique. Retour sur cette épidémie qui frappe les États-Unis.

L’influenza aviaire frappe la Californie

Les autorités californiennes ont annoncé jeudi la détection de deux cas de grippe aviaire chez l’homme. Il s’agit des premiers cas rapportés dans cet État depuis le début de l’épidémie qui touche actuellement les États-Unis. Parmi les personnes infectées figure un employé d’un élevage laitier, qui aurait contracté le virus suite à des contacts avec du bétail malade.

Selon les Centers for Disease Control and Prevention (CDC), le patient n’a développé que des symptômes bénins, à savoir une conjonctivite. Il est actuellement traité par antiviraux et placé à l’isolement à son domicile. Le second cas n’a pas encore été caractérisé.

Une épidémie qui progresse

Ces deux nouveaux cas portent à 14 le nombre total d’infections humaines par le virus de la grippe aviaire aux États-Unis depuis mars dernier. La plupart de ces contaminations sont liées aux foyers épidémiques en cours dans les élevages de volailles et de bovins laitiers du pays. Des cas humains avaient déjà été identifiés au Texas, au Colorado et au Michigan.

L’épidémie actuelle, causée par une souche hautement pathogène du virus influenza aviaire, a déjà conduit à l’abattage de millions de volailles dans les élevages américains touchés. Au total, 14 États sont concernés par cette flambée épidémique sans précédent depuis la crise de 2015.

Un lourd bilan économique

La filière avicole américaine reste sous tension, craignant de revivre le scénario catastrophe de 2015. Cette année-là, l’épizootie de grippe aviaire avait entraîné l’abattage de près de 50 millions d’oiseaux et la mise en quarantaine de 211 élevages dans 15 États. Plusieurs pays avaient alors suspendu leurs importations de volailles américaines.

Les pertes économiques liées à l’épidémie de 2015 avaient été estimées à environ 3,3 milliards de dollars.

U.S. Department of Agriculture (USDA)

Mesures de prévention renforcées

Face à la menace, les autorités sanitaires américaines ont renforcé les mesures de biosécurité et de surveillance dans les élevages. Il est notamment recommandé :

  • De confiner les volailles et de limiter leurs contacts avec la faune sauvage
  • De désinfecter rigoureusement les équipements et les véhicules
  • De former les personnels aux bonnes pratiques d’hygiène
  • De surveiller quotidiennement les signes cliniques et la mortalité

En parallèle, des efforts sont déployés pour accélérer la mise au point et l’approbation d’un vaccin contre la grippe aviaire destiné aux volailles. Son utilisation pourrait permettre de limiter la propagation du virus et les abattages massifs en cas de foyer.

Quel risque pour l’homme ?

Si la transmission du virus de la grippe aviaire à l’homme reste rare, elle est possible lors de contacts étroits et prolongés avec des animaux infectés. Les personnes travaillant au contact des volailles sont considérées les plus à risque.

Les CDC rappellent cependant que le risque pour la population générale est faible. Aucune preuve de transmission interhumaine soutenue du virus n’a été rapportée à ce jour. Les autorités sanitaires suivent néanmoins de près l’évolution de la situation, par crainte de voir émerger une souche pandémique.

Une vigilance de tous les instants

L’épidémie de grippe aviaire qui frappe actuellement les États-Unis rappelle la nécessité d’une surveillance constante des maladies animales à potentiel zoonotique. Dans un monde globalisé, propice à l’émergence et à la diffusion de nouveaux agents pathogènes, la coopération entre santé animale et santé humaine est plus que jamais primordiale.

Face à la menace persistante de la grippe aviaire, éleveurs, vétérinaires et autorités sanitaires restent en alerte. Car au-delà de ses conséquences économiques, cette maladie pourrait bien représenter la prochaine pandémie à laquelle l’humanité devra faire face. Une perspective qui incite à renforcer dès à présent notre arsenal préventif.

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