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Le verdict du procès du djihadiste Peter Cherif attendu ce soir

Le verdict tant attendu dans le procès du djihadiste Peter Cherif, considéré comme l'un des architectes de l'attentat contre Charlie Hebdo, sera rendu ce soir. L'accusation a requis la réclusion criminelle à perpétuité à son encontre. Mais sa stratégie de défense pourrait...

C’est un verdict très attendu qui doit tomber ce soir à la cour d’assises spéciale de Paris. Celui de Peter Cherif, djihadiste de 42 ans considéré par l’accusation comme “l’architecte” de l’attentat contre Charlie Hebdo en janvier 2015. Après près de trois semaines d’un procès tendu, les juges se sont retirés pour délibérer en fin de matinée. Le ministère public a requis la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 22 ans à l’encontre de celui qui fut un proche des frères Kouachi, les assaillants du journal satirique.

Un “djihadiste intégral” au cœur des attentats

Malgré le mutisme de Peter Cherif pendant une grande partie des débats, l’accusation a dressé de lui un portrait accablant. Celui d’un “djihadiste intégral”, geôlier de trois humanitaires français au Yémen en 2011, et surtout “pierre angulaire” de la préparation des attentats contre Charlie Hebdo en formant Chérif Kouachi. Une dangerosité jugée toujours “maximale” aujourd’hui selon les avocats généraux.

Peter Cherif est jugé pour association de malfaiteurs terroriste criminelle. Il est accusé d’avoir rejoint les rangs d’Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) entre 2011 et 2018. C’est dans ce cadre qu’il aurait participé à la formation de Chérif Kouachi, permettant l’attaque revendiquée par Aqpa qui a fait 12 morts dans les locaux de Charlie Hebdo.

Les silences de l’accusé

Pendant le procès, Peter Cherif a nié toute implication dans l’attentat. S’il a reconnu avoir été le geôlier des otages français au Yémen, servant de “traducteur”, il est resté mutique sur son rôle auprès des frères Kouachi. Une attitude vivement critiquée par les parties civiles.

Ce qu’il est prêt à assumer, c’est un récit totalement désincarné. Dès qu’on parle des attentats de 2015, il fuit.

– Benjamin Chambre, avocat général

Une défense qui dénonce “un match truqué”

De leur côté, les avocats de Peter Cherif ont fustigé un procès à charge et “un match truqué”. Me Nabil El Ouchikli a estimé que pour le ministère public, l’objectif était “d’éliminer” son client en le faisant condamner par rapport aux attentats, faute d’éléments pour le poursuivre pour complicité.

La défense a également critiqué les éléments sur lesquels se fonde l’accusation : notes déclassifiées et déclarations d’un trafiquant d’armes. “Ça suffit pour construire une vérité judiciaire ?“, s’est interrogé Me Sefen Guez Guez.

Le verdict est attendu en début de soirée. Si la cour suit les réquisitions, Peter Cherif pourrait ne jamais ressortir de prison. Une peine lourde visant à sanctionner son rôle de premier plan dans la préparation d’un attentat qui a profondément choqué la France. Les motivations de la cour seront scrutées pour comprendre le degré de responsabilité retenu pour ce djihadiste au parcours inquiétant.

Pendant le procès, Peter Cherif a nié toute implication dans l’attentat. S’il a reconnu avoir été le geôlier des otages français au Yémen, servant de “traducteur”, il est resté mutique sur son rôle auprès des frères Kouachi. Une attitude vivement critiquée par les parties civiles.

Ce qu’il est prêt à assumer, c’est un récit totalement désincarné. Dès qu’on parle des attentats de 2015, il fuit.

– Benjamin Chambre, avocat général

Une défense qui dénonce “un match truqué”

De leur côté, les avocats de Peter Cherif ont fustigé un procès à charge et “un match truqué”. Me Nabil El Ouchikli a estimé que pour le ministère public, l’objectif était “d’éliminer” son client en le faisant condamner par rapport aux attentats, faute d’éléments pour le poursuivre pour complicité.

La défense a également critiqué les éléments sur lesquels se fonde l’accusation : notes déclassifiées et déclarations d’un trafiquant d’armes. “Ça suffit pour construire une vérité judiciaire ?“, s’est interrogé Me Sefen Guez Guez.

Le verdict est attendu en début de soirée. Si la cour suit les réquisitions, Peter Cherif pourrait ne jamais ressortir de prison. Une peine lourde visant à sanctionner son rôle de premier plan dans la préparation d’un attentat qui a profondément choqué la France. Les motivations de la cour seront scrutées pour comprendre le degré de responsabilité retenu pour ce djihadiste au parcours inquiétant.

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