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Guerre Israël-Liban : L’armée israélienne prolonge ses opérations

L'annonce de raids terrestres de Tsahal dans le sud du Liban ce mardi soir fait craindre une escalade militaire incontrôlée entre Israël et le Hezbollah. Malgré les appels au cessez-le-feu, le spectre d'une invasion de grande ampleur plane...

Dans un communiqué publié mardi soir, l’armée israélienne a annoncé la poursuite de ses opérations terrestres « limitées, localisées et ciblées » dans le sud du Liban, visant selon elle les infrastructures du Hezbollah pro-iranien. Cette offensive, déclenchée lundi soir, marque un nouveau palier dans l’escalade militaire qui oppose Israël et le mouvement chiite libanais depuis le 1er octobre, date à laquelle Tsahal avait éliminé dans une frappe le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah.

Le spectre d’une invasion terrestre de grande ampleur

D’après un porte-parole de Tsahal, d’intenses combats sont en cours mardi avec les combattants du Hezbollah, qui utiliseraient selon lui les civils comme « boucliers humains ». L’armée israélienne a appelé les habitants de 27 localités du sud du Liban à évacuer « immédiatement » vers le nord.

Bien que limitées pour l’instant, ces incursions font craindre une invasion terrestre de grande ampleur, aux conséquences potentiellement désastreuses pour les populations. L’ONU a mis en garde Israël contre un tel scénario.

Les conséquences pour les civils ont déjà été terribles, et nous craignons qu’une invasion terrestre de grande ampleur d’Israël au Liban ne fasse qu’aggraver les souffrances.

Liz Throssell, porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme

Appel à l’aide humanitaire d’urgence

Face à l’afflux de centaines de milliers de déplacés fuyant les frappes, l’ONU a lancé mardi un appel de fonds de 426 millions de dollars pour une aide humanitaire d’urgence. Le président du Parlement libanais Nabih Berri a demandé l’établissement d’un corridor aérien pour acheminer nourriture et médicaments.

Appels au cessez-le-feu

Sur le plan diplomatique, les appels au cessez-le-feu se multiplient. Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a exhorté Israël et le Liban à cesser immédiatement les hostilités. La Turquie a dénoncé une « tentative d’invasion illégale » et sommé Israël de retirer ses troupes « au plus vite ».

Tout en réaffirmant son soutien à Israël, Washington a également souligné la nécessité d’une « résolution diplomatique » du conflit. Mais les intérêts divergents des puissances régionales, notamment l’Iran et la Syrie alliés du Hezbollah, compliquent la recherche d’une issue pacifique.

Plus d’une semaine après le début des hostilités, le Liban se résigne à une guerre dans la durée. Sans perspective de règlement rapide, ce petit pays déjà exsangue risque de s’enfoncer dans une crise humanitaire majeure, sur fond de bras de fer géopolitique entre Israël et l’axe pro-iranien.

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