Nantes est sous le choc après la mise en examen d’un assistant familial de 32 ans, mercredi 25 septembre, pour des faits de viol avec actes de torture et barbarie sur une fillette de 4 ans dont il avait la charge. L’homme, figure bien connue du milieu associatif nantais et disposant de nombreux relais dans l’éducation nationale, a reconnu les faits qui lui sont reprochés.
Un assistant familial au-dessus de tout soupçon
Décrit comme dynamique et engagé par son entourage, le trentenaire était un assistant familial apprécié, très impliqué dans de nombreuses associations locales œuvrant notamment dans le domaine de l’éducation et de l’enfance. Il était également un interlocuteur régulier de l’éducation nationale, tissant au fil des années un réseau de contacts.
C’est dans le cadre de ses fonctions qu’il a pu approcher sa jeune victime, une petite fille de 4 ans souffrant d’un retard de développement, qu’il accueillait à son domicile pour un suivi médicalisé. Profitant de la vulnérabilité de l’enfant, il aurait abusé d’elle à de multiples reprises.
Fuite en Tunisie et interpellation
Lorsque les premiers soupçons ont commencé à peser sur lui et qu’une enquête a été ouverte, l’homme a précipitamment quitté le territoire pour se réfugier en Tunisie, pays dont il est originaire. Mais son répit aura été de courte durée : rapidement localisé, il a fini par être convaincu de rentrer en France où il a été cueilli par les forces de l’ordre dès sa descente d’avion, lundi 23 septembre.
Placé en garde à vue, il est passé aux aveux devant les enquêteurs du service d’investigation criminelle, reconnaissant le viol de la fillette. Il a également admis avoir filmé ses actes et diffusé les vidéos au sein de réseaux pédophiles, en France et à l’étranger. Des éléments accablants qui ont conduit à sa mise en examen et son placement en détention mercredi.
Une enquête pour identifier d’autres victimes
Si la petite fille est désormais prise en charge et mise en sécurité, les investigations se poursuivent pour déterminer si le suspect a fait d’autres victimes, parmi les enfants dont il a pu s’occuper en tant qu’assistant familial ou via ses activités associatives. Ses nombreux contacts dans les établissements scolaires de la ville intéressent aussi les enquêteurs.
Le milieu éducatif nantais est en émoi et peine à croire qu’un des leurs ait pu se livrer à de tels actes. « C’était quelqu’un de grande confiance, toujours prêt à donner de son temps pour les enfants. Apprendre une chose pareille, c’est un véritable choc », confie sous couvert d’anonymat une enseignante qui le côtoyait régulièrement.
Nous menons une enquête fouillée pour identifier d’éventuelles autres victimes dans tous les cercles que fréquentait le mis en cause. Au vu de son profil et de son implication auprès d’enfants vulnérables, nous craignons d’autres cas.
Une source proche du dossier
Dans cette affaire particulièrement sordide, la priorité est donnée à la protection des enfants et à la manifestation de la vérité. Un numéro vert a été activé à destination de potentielles autres victimes ou de toute personne détenant des informations.
Face à ce type de profil criminals insoupçonnés, récurrents dans les affaires de pédocriminalité, la prévention et la vigilance restent de mise. Ce scandale qui touche le milieu éducatif rappelle la nécessité de contrôles renforcés et réguliers de tous les professionnels en contact avec les enfants.