L’ouragan Hélène, d’une intensité rare, a frappé de plein fouet l’est et le sud-est des États-Unis, laissant derrière lui un paysage de désolation. Avec des vents soufflant jusqu’à 225 km/h, cette catastrophe naturelle a fait au moins 93 morts et privé des millions d’Américains d’électricité. Un bilan humain et matériel particulièrement lourd qui risque de s’alourdir dans les prochains jours.
Un ouragan d’une puissance dévastatrice
Hélène, un ouragan de catégorie 4 sur l’échelle de Saffir-Simpson, a touché terre jeudi soir dans le nord-ouest de la Floride. Avec des vents d’une violence inouïe, il a rapidement progressé vers le nord, semant le chaos sur son passage.
Je suis profondément attristé par les pertes humaines et la dévastation causées par l’ouragan Hélène. Le chemin de la guérison sera long.
– Joe Biden, président des États-Unis
Pas moins de six États – l’Alabama, la Floride, la Géorgie, la Caroline du Nord, la Caroline du Sud et le Tennessee – ont déclaré l’état d’urgence fédéral. L’Agence fédérale de gestion des catastrophes (FEMA) a déployé plus de 800 effectifs pour porter secours aux populations sinistrées.
Des dégâts considérables et des millions de personnes touchées
Les inondations massives provoquées par l’ouragan Hélène ont détruit maisons, routes et commerces. Des glissements de terrain et des crues soudaines ont rendu l’accès à certaines zones particulièrement difficile pour les secours, entravant leurs efforts.
À Cedar Key, une île de 700 habitants sur la côte ouest de la Floride, le paysage est apocalyptique. Toits arrachés, murs éventrés… La reconstruction s’annonce longue et coûteuse.
Ça me brise le cœur de voir cela. Beaucoup de maisons ont disparu, le marché a disparu. La poste a disparu. C’est une véritable tragédie et il sera difficile de reconstruire.
– Gabe Doty, employé municipal de Cedar Key
Selon le site poweroutage.us, plus de 2,7 millions de personnes étaient toujours privées d’électricité samedi soir dans dix États, de la Floride au sud-est de l’Indiana. Les coupures pourraient durer pendant de longues périodes pour certaines zones particulièrement touchées.
L’influence du changement climatique pointée du doigt
La question de l’impact du réchauffement climatique sur l’intensité des ouragans revient une nouvelle fois sur le devant de la scène. Hélène s’est en effet formée dans le golfe du Mexique, au-dessus d’eaux particulièrement chaudes, un facteur clé dans l’intensification rapide des tempêtes.
Il est probable que ces eaux très chaudes aient joué un rôle dans l’intensification rapide d’Hélène.
– Andra Garner, climatologue
Le changement climatique, en réchauffant les eaux des océans, rend plus probable ce type de phénomène météorologique extrême. Un constat alarmant qui devrait pousser à une prise de conscience collective et à des actions concrètes pour limiter le réchauffement de notre planète.
Une amélioration progressive de la situation
Si les dégâts sont considérables, la situation devrait progressivement s’améliorer dans les prochains jours. Le Centre national des ouragans (NHC) prévoit une accalmie après les inondations catastrophiques de ces derniers jours.
Les autorités restent néanmoins en alerte, notamment dans le Tennessee où le risque de rupture d’un barrage a un temps été évoqué. Plus de 50 patients et employés d’un hôpital ont dû être évacués par hélicoptère à Erwin.
Face à cette catastrophe naturelle d’une ampleur exceptionnelle, les États-Unis vont devoir se reconstruire. Un défi de taille qui nécessitera la mobilisation de tous et une solidarité sans faille. L’ouragan Hélène laissera à n’en pas douter une cicatrice durable dans la mémoire collective américaine.
