Derrière son jeune âge se cachait un inquiétant profil : un adolescent de 14 ans, originaire d’une petite commune de l’Ouest rhodanien, a été mis en examen ce vendredi 27 septembre pour avoir envoyé de fausses alertes à la bombe à plusieurs établissements scolaires et apologie du terrorisme. Une affaire qui soulève de sérieuses questions sur la radicalisation des plus jeunes.
Une série d’alertes à la bombe semant la panique
Entre le 14 et le 22 septembre, plusieurs établissements scolaires du Rhône et de Seine-et-Marne ont été la cible de menaces d’attentats à la bombe. Le collège d’Amplepuis a notamment été visé à deux reprises, les lundi 23 et mardi 24 septembre, tandis que le lycée de Saint-Romain-en-Gal recevait une alerte le mardi. Un complice du jeune homme envoyait également une fausse alerte dans un lycée seine-et-marnais.
Face à ces menaces répétées, les forces de l’ordre ont rapidement ouvert une enquête pour tenter de remonter à la source de ces messages inquiétants. Et les investigations, notamment sur la téléphonie, ont fini par mener à ce jeune de 14 ans, interpellé puis placé en garde à vue ce jeudi 26 septembre.
Un jeune mis en examen malgré ses dénégations
Lors de sa garde à vue, l’adolescent a nié être l’auteur des messages menaçants. Mais les éléments rassemblés par les enquêteurs ont convaincu la justice de le poursuivre. Comme le confirme la procureure de la République Laetitia Francart, le jeune homme a été présenté ce vendredi à un juge d’instruction, qui l’a mis en examen pour plusieurs chefs :
- Menace de mort ou d’atteinte aux biens dangereuse pour les personnes à l’encontre d’un chargé de mission de service public
- Faux et usage de faux pour des documents administratifs retrouvés à son domicile
- Apologie d’un acte de terrorisme par voie électronique
Des questions inquiétantes sur la radicalisation des jeunes
Au-delà des poursuites judiciaires, cette affaire soulève l’épineuse question de la radicalisation des plus jeunes. Comment un adolescent d’à peine 14 ans a-t-il pu basculer au point de proférer de telles menaces et de faire l’apologie du terrorisme ?
Les enquêteurs vont désormais tenter de comprendre le parcours et les motivations de ce jeune, afin de déterminer s’il a agi seul ou sous influence, et s’il représente une réelle menace ou s’il s’agissait de provocations irresponsables. Des questions cruciales pour tenter d’endiguer le phénomène de radicalisation touchant une frange de la jeunesse.
Une affaire à suivre, qui nous rappelle tristement que la menace terroriste peut venir de profils très jeunes, et la nécessité d’une vigilance de tous les instants. Les établissements scolaires, cibles régulières, sont plus que jamais sur le qui-vive.