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Sondage Choc : 78% des Français Pour l’Emprisonnement des Clandestins

Un sondage choc révèle que près de 8 Français sur 10 sont favorables à l'emprisonnement des clandestins sous OQTF. Ce résultat témoigne d'un profond malaise face à l'immigration irrégulière et fait écho à des faits divers tragiques. Décryptage d'une opinion publique qui se...

Un sondage choc vient de tomber : selon une enquête CSA, pas moins de 78% des Français se disent favorables à l’emprisonnement des étrangers sous le coup d’une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF). Ce résultat massif témoigne d’une opinion publique exaspérée par l’immigration clandestine et la délinquance qui lui est souvent associée. Retour sur ce sondage qui sonne comme un véritable séisme politique.

Un sondage sans appel en faveur de la fermeté

C’est un chiffre qui claque comme un coup de tonnerre dans le débat sur l’immigration : 78% des personnes interrogées par l’institut CSA pour CNews, Europe 1 et le JDD estiment que les étrangers visés par une OQTF devraient être systématiquement emprisonnés, sans limite de temps, en attendant leur expulsion du territoire. Seuls 21% s’y opposent, 1% ne se prononçant pas.

Ce plébiscite en faveur d’une ligne dure intervient alors que l’affaire du meurtre de Philippine par un clandestin marocain sous OQTF a choqué l’opinion. Taha Oualidat, délinquant multirécidiviste au lourd passé judiciaire, avait pu quitter le centre de rétention de Metz avant la fin de sa période de détention, malgré sa dangerosité avérée.

Le sondage révèle que cette position est partagée par toutes les tranches d’âge et catégories sociales. Les seniors de 65 ans et plus sont les plus favorables (86%), suivis des inactifs (85%). Même les 25-34 ans, d’ordinaire plus progressistes sur ces questions, approuvent à 64% cette mesure de fermeté.

Un large consensus, sauf à l’extrême-gauche

La volonté d’emprisonner les clandestins en attente d’expulsion transcende les clivages politiques. Tous les électorats y sont majoritairement favorables, à une seule exception : les sympathisants de la France Insoumise. Une fracture qui isole Jean-Luc Mélenchon et les siens sur ce sujet brûlant.

  • 92% des électeurs de Reconquête !
  • 87% au Rassemblement National
  • 81% chez les Républicains
  • 62% au Parti Socialiste
  • 60% chez Europe Écologie Les Verts
  • 42% seulement à La France Insoumise

Une telle unanimité dans l’opinion est rare, surtout sur un sujet aussi clivant. Elle montre que les Français en ont assez de la délinquance et du laxisme migratoire.

– Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion à l’IFOP

Une pression politique sur le gouvernement

Face à cette quasi-unanimité dans la population, la pression monte sur l’exécutif pour muscler sa politique migratoire. Déjà fragilisés par la crise des retraites, Emmanuel Macron et Élisabeth Borne ne peuvent ignorer cette colère grandissante contre l’impuissance publique dans la lutte contre l’immigration illégale.

Dès les résultats du sondage connus, les oppositions se sont engouffrées dans la brèche pour réclamer un durcissement immédiat :

Le peuple demande que les clandestins soient mis hors d’état de nuire jusqu’à leur expulsion. Le gouvernement doit agir vite et fort !

– Jordan Bardella, président du Rassemblement National

On ne peut plus se contenter de discours, il faut des actes ! Tout clandestin doit être mis en détention, point final.

– Éric Ciotti, président des Républicains

Conscient du risque politique, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a tenté de répondre en promettant des mesures “fortes et rapides” pour renforcer les contrôles aux frontières et augmenter les capacités des centres de rétention. Pas sûr que cela suffise à calmer une opinion survoltée.

Vers un tournant sécuritaire sur l’immigration ?

Au-delà du cas particulier des OQTF, ce sondage met en lumière l’exaspération croissante des Français face à une immigration perçue comme hors de contrôle. Mineurs isolés délinquants, fraudeurs à l’asile, clandestins multirécidivistes… Les faits divers impliquant des étrangers en situation irrégulière se multiplient, nourrissant un profond sentiment d’insécurité.

Face à cette pression de l’opinion, le gouvernement pourrait bien être tenté d’opérer un virage sécuritaire dans sa politique migratoire. Au risque d’être accusé de courir après le Rassemblement National sur ses thèmes identitaires. Ou au contraire de laisser prospérer chez Les Républicains l’idée d’une “droite des valeurs” décomplexée sur les questions régaliennes.

Quelle que soit l’option choisie, l’exécutif marche sur des œufs. Car derrière ces chiffres, c’est bien la cohésion nationale qui est en jeu, fragilisée par le développement de poches de non-droit communautaristes dans certains quartiers. Si rien n’est fait pour endiguer ce séparatisme rampant, c’est le pacte républicain même qui pourrait se déliter.

L’immigration, bombe à retardement de la présidentielle 2027 ?

Une chose est sûre : à trois ans de la prochaine élection présidentielle, l’immigration s’annonce déjà comme un thème majeur de la campagne. Dopées par le contexte international (pression migratoire, menace islamiste…) et les inquiétudes identitaires, les questions de sécurité et de souveraineté s’imposent dans le débat.

Pour les prétendants à l’Élysée, le défi sera de répondre à cette demande de fermeté sans céder aux surenchères ni renier les valeurs humanistes. Un numéro d’équilibriste périlleux, surtout à droite où la bataille s’annonce féroce pour capter un électorat de plus en plus tenté par les solutions radicales.

À gauche, le sujet reste un tabou tant la question migratoire divise. Entre la ligne “droit-de-l’hommiste” insoumise et le réalisme social d’une partie du PS et des écologistes, le fossé ne cesse de se creuser. Avec le risque d’apparaître en décalage avec les classes populaires dont le vote s’est massivement porté sur Marine Le Pen en 2022.

On voit mal comment la gauche pourrait faire l’économie d’un aggiornamento sur l’immigration. C’est une condition de sa survie politique.

– Gérard Grunberg, politologue au CNRS

En attendant, le gouvernement joue gros sur ce dossier inflammable. S’il ne parvient pas à apaiser les tensions et à restaurer l’autorité de l’État, il offrira un boulevard à ses adversaires les plus radicaux. Et prendra le risque de voir l’immigration s’installer durablement comme la grande faille française, cristallisant toutes les angoisses d’une société déboussolée.

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