Le revirement soudain de Benjamin Netanyahou sur l’acceptation d’un cessez-le-feu temporaire au Liban a pris de court la communauté internationale et ravivé les tensions dans la région. Retour sur cet épisode diplomatique qui suscite l’incompréhension et la frustration des médiateurs.
Un espoir déçu de cessez-le-feu
Jeudi, alors que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou rentrait de New York où il avait assisté à l’assemblée générale de l’ONU, il était attendu qu’il annonce son accord pour une trêve provisoire de 21 jours négociée par la France et les États-Unis. Mais à la surprise générale, « il a dit autre chose », déplore un diplomate français.
La proposition franco-américaine était pourtant le fruit d’intenses tractations menées en coulisses avec les deux parties, Israël et le Liban. Côté libanais, Paris avait obtenu l’aval du Premier ministre Najib Mikati, présent à New York. Côté américain, c’est le tandem de conseillers de Joe Biden, Amos Hochtein et Brett McGurk, qui s’était attelé à la tâche.
Plus de 600 morts dans le conflit
Mercredi, un communiqué commun de Joe Biden et Emmanuel Macron était même venu saluer ces efforts diplomatiques pour mettre un terme, au moins temporaire, à un conflit qui a déjà fait plus de 600 morts. Mais c’était sans compter le volte-face de dernière minute de « Bibi » Netanyahou.
La démonstration est claire, Benjamin Netanyahou n’a pas tenu sa parole.
– Un diplomate français
Israël opte pour une offensive militaire
Plutôt qu’une pause dans les combats, le gouvernement israélien a finalement choisi l’option inverse : une intensification de son offensive au Liban. Vendredi, des frappes massives ont été menées sur Beyrouth, faisant craindre une aggravation de la crise humanitaire et un enlisement du conflit.
Pour les diplomates qui ont œuvré en vain à cette tentative de désescalade, l’amertume est grande. A Paris, on pointe la responsabilité de Benjamin Netanyahou dans cet échec cuisant. « Il y avait bien un accord », martèle une source proche du dossier, déplorant un Premier ministre israélien qui « n’a pas tenu sa parole ».
Le Hezbollah toujours menaçant malgré son affaiblissement
Du côté du mouvement chiite Hezbollah, ennemi juré d’Israël retranché au sud du Liban, on assure disposer encore de milliers de roquettes, malgré l’affaiblissement dû aux frappes subies. « Si Israël voulait nous déterrer, on s’engagerait alors dans une guerre longue », prévient le parti pro-iranien, laissant planer la menace de missiles de plus longue portée capables d’atteindre les villes israéliennes.
Face à cette escalade militaire et verbale, les efforts diplomatiques semblent pour l’heure dans l’impasse. Mais dans les chancelleries occidentales, on assure qu’il faut « continuer à essayer » de trouver une issue politique. Le chemin de la paix au Proche-Orient est décidément semé d’embûches.
Plutôt qu’une pause dans les combats, le gouvernement israélien a finalement choisi l’option inverse : une intensification de son offensive au Liban. Vendredi, des frappes massives ont été menées sur Beyrouth, faisant craindre une aggravation de la crise humanitaire et un enlisement du conflit.
Pour les diplomates qui ont œuvré en vain à cette tentative de désescalade, l’amertume est grande. A Paris, on pointe la responsabilité de Benjamin Netanyahou dans cet échec cuisant. « Il y avait bien un accord », martèle une source proche du dossier, déplorant un Premier ministre israélien qui « n’a pas tenu sa parole ».
Le Hezbollah toujours menaçant malgré son affaiblissement
Du côté du mouvement chiite Hezbollah, ennemi juré d’Israël retranché au sud du Liban, on assure disposer encore de milliers de roquettes, malgré l’affaiblissement dû aux frappes subies. « Si Israël voulait nous déterrer, on s’engagerait alors dans une guerre longue », prévient le parti pro-iranien, laissant planer la menace de missiles de plus longue portée capables d’atteindre les villes israéliennes.
Face à cette escalade militaire et verbale, les efforts diplomatiques semblent pour l’heure dans l’impasse. Mais dans les chancelleries occidentales, on assure qu’il faut « continuer à essayer » de trouver une issue politique. Le chemin de la paix au Proche-Orient est décidément semé d’embûches.