Une affaire d’agression sexuelle secoue la ville d’Antony dans les Hauts-de-Seine. Un migrant sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) a été condamné mercredi 25 septembre 2024 par le tribunal correctionnel d’Evry-Courcouronnes à 4 mois de prison assortis d’un sursis simple pour avoir agressé sexuellement une femme à son domicile en mai 2023.
Un prétexte fallacieux pour s’introduire au domicile
Selon les informations rapportées par Actu Essonne, l’homme avait sonné à la porte de l’appartement de la victime en prétextant venir de la part de son propriétaire, soi-disant inquiet de voir les volets fermés. Une fois à l’intérieur, il a agressé sexuellement la locataire jusqu’à ce que cette dernière parvienne à l’enfermer dans le couloir de l’immeuble et à donner l’alerte.
Un migrant sous OQTF a écopé de quatre mois de prison assortis d’un sursis simple au tribunal correctionnel d’Evry-Courcouronnes pour l’agression sexuelle d’une femme à son domicile à Antony.
– Actu Essonne
Une affaire qui ravive les inquiétudes sur la sécurité
Ce fait divers sordide intervient dans un contexte marqué par une augmentation des cambriolages et une dégradation du climat sécuritaire dans certains quartiers des Hauts-de-Seine. En 2015 déjà, des scènes de guérilla urbaine avaient éclaté à Meudon et Clamart suite à un contrôle de police, faisant 4 blessés parmi les forces de l’ordre.
Les chiffres sont éloquents : en zone gendarmerie, les cambriolages ont bondi de 70% en l’espace de 5 ans entre 2008 et 2012. Un fléau qui n’épargne pas non plus les zones de compétence de la police nationale, avec une hausse de 33% sur la même période. En moyenne en 2012, un cambriolage était commis toutes les 90 secondes en Île-de-France !
Des mesures attendues pour endiguer l’insécurité
Face à cette situation préoccupante, les habitants des communes concernées attendent des mesures fortes de la part des autorités pour enrayer cette spirale de l’insécurité. Surveillance de voisinage, renforcement de la présence policière, contrôles accrus des individus sous le coup d’une OQTF : autant de pistes évoquées pour tenter de rassurer une population légitimement inquiète.
En attendant, la condamnation de l’agresseur d’Antony à une peine de sursis, aussi clémente soit-elle au regard des faits reprochés, a le mérite d’adresser un message et d’encourager les victimes à ne pas garder le silence. Face à la menace, la solidarité et la vigilance de tous restent les meilleurs remparts.
Une vigilance de tous les instants
Cet épisode doit nous inciter à la plus grande prudence, comme le rappellent les conseils élémentaires de sécurité :
- Ne pas ouvrir à des inconnus
- Exiger une pièce d’identité professionnelle
- Vérifier auprès de son propriétaire/syndic en cas de doute
- Avoir le réflexe d’alerter les voisins et la police
Au-delà de ces précautions, c’est un véritable travail de fond qui doit être mené par les pouvoirs publics et les acteurs associatifs pour s’attaquer aux racines du mal : lutter contre l’exclusion sociale et la désocialisation de certains individus, favoriser l’intégration des populations étrangères, renforcer l’accompagnement des personnes sous le coup d’une OQTF… Un défi de taille pour les années à venir, aux ramifications multiples.
L’agression sexuelle d’Antony nous rappelle douloureusement que la sécurité et la tranquillité de nos foyers peuvent voler en éclats à tout instant. Un traumatisme pour les victimes, un choc pour les riverains, un électrochoc pour ceux qui nous gouvernent ? L’avenir le dira, mais une chose est sûre : la lutte contre l’insécurité ne pourra faire l’économie d’une mobilisation générale, par-delà les clivages et les postures.