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Comment la tarification progressive de l’eau peut-elle encourager la sobriété ?

La tarification progressive de l'eau séduit de plus en plus de villes pour lutter contre le gaspillage. Mais cette solution est-elle vraiment efficace et équitable pour tous les ménages ? Plongez dans les dessous de ce système innovant qui ne fait pas l'unanimité...

Face aux menaces grandissantes de sécheresse liées au changement climatique, la gestion durable de l’eau est devenue un enjeu crucial pour nos villes. Pour encourager la sobriété, de plus en plus de municipalités misent sur un levier économique : la tarification progressive. Ce système innovant, qui pénalise les gros consommateurs, séduit sur le papier. Mais est-il vraiment efficace et juste pour tous les foyers ?

Le principe de la tarification progressive de l’eau

Fini le prix unique au mètre cube, place à une grille tarifaire évolutive ! C’est le principe de base de la tarification progressive de l’eau, déjà expérimentée par plusieurs grandes villes comme Montpellier ou bientôt Lyon. Concrètement, plus votre consommation grimpe, plus le prix du mètre cube augmente.

À Montpellier par exemple, les 15 premiers mètres cubes sont gratuits, puis le tarif passe à 0,95 €/m³ jusqu’à 120 m³, 1,40 € jusqu’à 240 m³, et même 2,70 € au-delà ! De quoi doucher les ardeurs de ceux qui arrosent leur gazon à outrance ou remplissent leur piscine sans compter.

L’objectif est de répartir plus équitablement le coût de l’eau et de sensibiliser les ménages à sa raréfaction.

explique-t-on du côté des villes qui ont sauté le pas

Une mesure qui ne fait pas l’unanimité

Si l’intention est louable, la tarification progressive ne convainc pas tout le monde. Ses détracteurs pointent plusieurs limites :

  • Un système complexe à mettre en œuvre, qui nécessite de connaître précisément la consommation de chaque foyer.
  • Un risque de pénaliser les familles nombreuses, qui ont mécaniquement des besoins en eau plus importants.
  • Un impact sur la facture pas toujours suffisant pour changer les comportements des plus aisés.

Certains prônent plutôt une sensibilisation accrue du grand public et des aides ciblées pour permettre aux ménages modestes d’investir dans des équipements plus économes en eau. Des mesures qui pourraient utilement compléter la tarification progressive là où elle est mise en place.

Un bilan contrasté

Quels sont les résultats de ce nouveau mode de facturation dans les villes pionnières ? Le bilan est pour l’instant mitigé. Si la consommation moyenne a effectivement baissé dans certains cas, l’effet reste modéré et ne permet pas à lui seul d’enrayer la pression sur la ressource en eau.

À Dunkerque par exemple, la consommation d’eau a diminué de 14% depuis l’instauration en 2012 d’une tarification très sociale, avec les 75 premiers mètres cubes gratuits. Mais les gros consommateurs, ciblés par le dernier palier très dissuasif (8,92 €/m³ !), n’ont réduit leur consommation que de 7% environ.

La tarification progressive est un outil intéressant, mais qui doit s’intégrer dans une politique globale incluant la détection des fuites, la récupération d’eau de pluie ou la réutilisation des eaux usées.

tempère un expert

Un système appelé à se généraliser ?

Malgré ces réserves, la tarification progressive de l’eau a le vent en poupe. De nombreuses villes réfléchissent à sauter le pas, encouragées par la loi sur la transition énergétique de 2015 qui promeut ce système. L’expérimentation est même obligatoire depuis 2022 dans les communes en zone de répartition des eaux, où la ressource est sous tension.

Alors, la tarification progressive est-elle l’avenir de notre facture d’eau ? Une chose est sûre, elle ne sera pas la solution miracle. Mais combinée à d’autres leviers, elle peut contribuer à la nécessaire prise de conscience collective sur le caractère précieux de l’or bleu. De quoi réfléchir, la prochaine fois qu’on ouvrira notre robinet !

Certains prônent plutôt une sensibilisation accrue du grand public et des aides ciblées pour permettre aux ménages modestes d’investir dans des équipements plus économes en eau. Des mesures qui pourraient utilement compléter la tarification progressive là où elle est mise en place.

Un bilan contrasté

Quels sont les résultats de ce nouveau mode de facturation dans les villes pionnières ? Le bilan est pour l’instant mitigé. Si la consommation moyenne a effectivement baissé dans certains cas, l’effet reste modéré et ne permet pas à lui seul d’enrayer la pression sur la ressource en eau.

À Dunkerque par exemple, la consommation d’eau a diminué de 14% depuis l’instauration en 2012 d’une tarification très sociale, avec les 75 premiers mètres cubes gratuits. Mais les gros consommateurs, ciblés par le dernier palier très dissuasif (8,92 €/m³ !), n’ont réduit leur consommation que de 7% environ.

La tarification progressive est un outil intéressant, mais qui doit s’intégrer dans une politique globale incluant la détection des fuites, la récupération d’eau de pluie ou la réutilisation des eaux usées.

tempère un expert

Un système appelé à se généraliser ?

Malgré ces réserves, la tarification progressive de l’eau a le vent en poupe. De nombreuses villes réfléchissent à sauter le pas, encouragées par la loi sur la transition énergétique de 2015 qui promeut ce système. L’expérimentation est même obligatoire depuis 2022 dans les communes en zone de répartition des eaux, où la ressource est sous tension.

Alors, la tarification progressive est-elle l’avenir de notre facture d’eau ? Une chose est sûre, elle ne sera pas la solution miracle. Mais combinée à d’autres leviers, elle peut contribuer à la nécessaire prise de conscience collective sur le caractère précieux de l’or bleu. De quoi réfléchir, la prochaine fois qu’on ouvrira notre robinet !

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