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La Meurthe-et-Moselle, pionnière du revenu jeunes à 500€ par mois

La Meurthe-et-Moselle devient le 1er département à tester un revenu jeunes de 500€/mois. Une aide financière couplée à un suivi pour les 18-25 ans précaires et hors dispositifs. Un nouveau modèle social en gestation ?

Un vent de solidarité souffle sur la Meurthe-et-Moselle. Ce département de l’Est de la France devient le premier à expérimenter un revenu jeunes de 500 euros par mois. Un coup de pouce financier inédit destiné aux 18-25 ans en situation de précarité et exclus des autres dispositifs d’aide. Une initiative sociale innovante qui pourrait faire des émules dans l’Hexagone.

Un filet de sécurité pour les jeunes précaires

Depuis la rentrée 2024, le Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle a lancé son expérimentation “revenu jeunes”. Une allocation mensuelle de 500 euros versée pendant 6 mois renouvelables à des jeunes de 18 à 25 ans en grande difficulté financière et ne bénéficiant pas d’autres aides. Les fameux “invisibles” ou “décrocheurs” que les pouvoirs publics peinent à atteindre.

Car si les jeunes représentent l’avenir, ils sont aussi les premières victimes de la précarité. En Meurthe-et-Moselle, plus d’un quart des moins de 30 ans vit sous le seuil de pauvreté. Et 14% des 18-25 ans ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation. Un chiffre alarmant que le département entend réduire avec ce nouveau dispositif.

500 euros par mois pendant un an maximum

Concrètement, le revenu jeunes s’élève à 500 euros mensuels, versés sur deux périodes de six mois. Une somme loin d’être anecdotique quand on sait qu’au niveau national, un étudiant sur cinq vit avec moins de 500 euros par mois selon une récente enquête de la FAGE. De quoi mettre du beurre dans les épinards des jeunes meurthe-et-mosellans en difficulté.

Nous ciblons celles et ceux qui sont hors dispositifs, une partie de ceux qu’on appelle malheureusement les décrocheurs.

Chaynesse Khirouni, présidente PS du Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle

Un accompagnement global pour une vraie insertion

Mais attention, pas question de verser de l’argent sans contrepartie. Le revenu jeunes est conditionné à un accompagnement, présenté comme la “clé de voûte” du dispositif par le Conseil départemental. Un suivi qui se veut “progressif” avec :

  • Un premier semestre pour rencontrer le jeune, créer un lien de confiance et définir un projet
  • Un second semestre avec une “mobilisation concrète” du bénéficiaire autour de ce projet d’insertion

En échange, le jeune s’engage à respecter les valeurs de la République et ses symboles. Un contrat gagnant-gagnant entre le département et ses administrés les plus fragiles.

Une expérimentation sociale scrutée de près

Avec ce revenu jeunes, la Meurthe-et-Moselle fait office de laboratoire des solidarités. Si l’expérience s’avère concluante, elle pourrait essaimer dans d’autres départements et inspirer une future allocation jeunes nationale. Un serpent de mer du débat public qui revient sur la table à l’heure où la crise fragilise durement la jeunesse.

L’exécutif scrutera sûrement de près cette tentative inédite de créer un nouveau filet de sécurité pour les jeunes. En espérant que cet accompagnement financier et humain permette à ces laissés-pour-compte de rebondir durablement. Une lueur d’espoir pour une génération sacrifiée ?

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