Imaginez un homme qui a côtoyé tous les grands dirigeants africains et français depuis des décennies. Un homme qui sait tout des secrets les plus sombres unissant la France à ses anciennes colonies. Cet homme, c’est Robert Bourgi, et il a décidé de tout révéler dans ses mémoires explosifs. Êtes-vous prêt à découvrir la face cachée de la Françafrique ?
Robert Bourgi, le « monsieur Afrique » de la République
Né à Dakar, Robert Bourgi a grandi au cœur des relations franco-africaines. Très jeune, il devient le protégé de Jacques Foccart, l’homme de l’ombre qui a orchestré la politique africaine de la France pendant des décennies. Bourgi apprend vite et gravit les échelons, devenant l’interlocuteur privilégié des chefs d’État africains.
Pendant toutes ces années, Robert Bourgi a été le témoin et l’acteur de ce qu’on appelle pudiquement la « Françafrique ». Un système opaque mêlant réseaux politiques, diplomatiques et économiques, où les mallettes de billets circulent sous le manteau. Un système qui a profité à de nombreux dirigeants français, de gauche comme de droite.
La politique française sous perfusion africaine
Dans ses mémoires intitulés « Ils savent que je sais tout », Robert Bourgi lâche une bombe : « Les présidents africains finançaient toute la classe politique française ». De Chirac à Sarkozy en passant par Balladur et bien d’autres, tous auraient bénéficié de la générosité intéressée des potentats africains.
Ils donnaient à tout le monde. C’était un système. Chacun venait se servir, la plupart du temps dans un esprit parfaitement désintéressé.
– Robert Bourgi
Un aveu qui fait froid dans le dos quand on sait que certains de ces régimes africains « amis » étaient loin d’être des parangons de vertu. Mais pour les politiques français, l’argent n’avait pas d’odeur tant qu’il leur permettait de financer leurs campagnes et d’asseoir leur pouvoir…
L’affaire des costumes de François Fillon
Robert Bourgi a lui-même joué un rôle clé dans une affaire retentissante : le don de costumes de luxe à François Fillon pendant la campagne présidentielle de 2017. Un « cadeau » d’une valeur de 13 000 euros qui a plombé la candidature du champion de la droite. Bourgi explique avoir voulu piéger Fillon pour se venger d’humiliations passées.
Cette affaire est symptomatique des relations ambiguës entre les politiques français et les réseaux africains. Des relations faites de connivence, de coups bas et de retournements de veste. Un véritable jeu de dupes où tous les coups sont permis.
L’heure des comptes
En publiant ses mémoires, Robert Bourgi ouvre la boîte de Pandore de la Françafrique. Ses révélations risquent de provoquer un véritable séisme dans le landerneau politique français. Car si beaucoup se doutaient de l’existence de ces pratiques troubles, personne n’avait osé les dénoncer avec autant de force.
Il est temps que la France fasse la lumière sur cette page sombre de son histoire. Les citoyens ont le droit de savoir comment leur démocratie a été dévoyée par des intérêts particuliers. Les politiques doivent rendre des comptes et tirer les leçons du passé pour construire une relation saine et transparente avec l’Afrique.
Les mémoires de Robert Bourgi sont un pavé dans la mare. Ils nous obligent à regarder en face les dérives d’un système qui a trop longtemps prospéré dans l’ombre. Il est temps d’ouvrir les fenêtres et de laisser entrer la lumière. Car comme le dit si bien Bourgi : « Ils savent que je sais tout ». Et maintenant, nous aussi.
