Le vent du changement souffle sur Sciences Po Paris. Après le départ de Mathias Vicherat, c’est au tour du diplomate Luis Vassy de prendre les rênes de la prestigieuse institution. Mais il n’est pas le seul à avoir des idées pour révolutionner l’enseignement. Samuel Fitoussi, éditorialiste engagé, a soumis son propre programme pour “redresser” Sciences Po. Jugez plutôt.
Lutter contre les stéréotypes de genre et la “masculinité toxique”
Fini le temps où Sciences Po était un bastion du patriarcat. Place à la déconstruction des stéréotypes de genre et à la lutte contre la fameuse “masculinité toxique”. Pour cela, Samuel Fitoussi propose des cours obligatoires sur ces thèmes, avec des exemples concrets à l’appui :
Les étudiants verront des vidéos de refus d’obtempérer et seront ainsi sensibilisés aux tragédies que peuvent engendrer l’inconscience masculine et la testostérone.
Samuel Fitoussi
Première “Grande chasse aux sorcières”
Mais le clou du spectacle sera sans conteste la “Grande chasse aux sorcières”. Un événement qui prendra la forme d’un jeu de rôle grandeur nature pendant une semaine. L’objectif ? Apprendre aux futurs décideurs à débusquer le moindre propos ou comportement jugé problématique. Avec à la clé, un grand bûcher cathartique des pires manuels de Sciences Po en guise d’apothéose. Des souvenirs inoubliables en perspective.
Féminisme intersectionnel et “Cancel Culture”
Outre la chasse aux sorcières, les étudiants de Sciences Po seront initiés aux joies du féminisme intersectionnel et de la cancel culture. Fini le temps des débats stériles. Place à la censure pure et dure de toute personne soupçonnée de tenir des propos “problématiques”. Un apprentissage grandeur nature de la vie dans nos démocraties modernes.
Décoloniser les savoirs et déconstruire les privilèges
Sciences Po entend bien être à la pointe du progrès en matière de décolonisation des savoirs. Terminé l’enseignement de l’histoire de France de manière “patriarcale et oppressive”. Place aux études postcoloniales et à la théorie queer. Les étudiants apprendront à déconstruire méthodiquement leurs “privilèges” quels qu’ils soient. Un travail de longue haleine qui transformera durablement l’institution.
Appropriation culturelle et écriture inclusive
Last but not least, Sciences Po deviendra un modèle en matière de lutte contre l’appropriation culturelle. Gare à ceux qui oseraient arborer un chinois de mauvais goût ou un sombrero aux couleurs criardes. Côté communication, l’écriture inclusive s’imposera comme la norme absolue. Une mesure qui risque de donner quelques sueurs froides aux amoureux de la langue française.
Vous l’aurez compris, c’est une véritable révolution culturelle que Samuel Fitoussi appelle de ses vœux. Un programme iconoclaste qui entend transformer Sciences Po en profondeur. Nul doute que ces mesures feront réagir, dans un sens ou dans l’autre. Une chose est sûre : on n’a pas fini d’entendre parler de Sciences Po.
