Dans la nuit du vendredi 20 au samedi 21 septembre, le centre-ville de Limoges a été le théâtre de violents affrontements entre des jeunes et les forces de l’ordre. Tout serait parti d’un refus d’obtempérer alors qu’un groupe était en train de tourner un clip de rap. S’en est suivie une nuit de chaos, avec des tirs de mortiers d’artifice, des policiers pris pour cible et des axes routiers bloqués pendant plusieurs heures. Retour sur ces événements qui ont secoué la préfecture de Haute-Vienne.
De la place Denis-Dussoubs au Val de l’Aurence
Selon les informations recueillies, les faits ont débuté vers 21h30 place Denis-Dussoubs, en plein cœur de Limoges. Un groupe de jeunes était en train de se filmer pour les besoins d’un clip de rap. À un moment, un mortier d’artifice a été tiré en l’air, ce qui a alerté une patrouille de police qui passait par là. Les forces de l’ordre ont voulu intervenir mais le gros SUV loué par les jeunes a pris la fuite, entraînant une course-poursuite jusqu’au quartier sensible du Val de l’Aurence.
Barricades et affrontements rue du Maréchal Joffre
Arrivés rue du Maréchal Joffre, au cœur de cette zone urbaine prioritaire, les fuyards ont été ralentis par des barricades érigées en travers de la chaussée. C’est là qu’ont débuté les premiers heurts. Entre 30 et 50 individus s’en sont pris aux policiers à coups de projectiles divers et de tirs de mortiers d’artifice. Les forces de l’ordre ont répliqué en faisant usage de gaz lacrymogènes pour tenter de disperser les assaillants.
La RN141 bloquée par des tirs depuis un pont
Mais les violences ne se sont pas arrêtées là. Vers 23h, la police a été rappelée sur les lieux car des jeunes s’étaient positionnés sur le pont surplombant la RN141, un axe très fréquenté permettant de quitter Limoges par l’ouest. Depuis ce point en hauteur, ils ont visé les véhicules en contrebas avec divers projectiles. Par mesure de sécurité, la route nationale a dû être coupée à la circulation et des déviations mises en place le temps de l’intervention.
Retour au calme et enquête ouverte
Il aura fallu attendre plus de 1h du matin pour que le calme revienne enfin dans le quartier. D’après un premier bilan, il n’y aurait pas eu de blessé à déplorer parmi les forces de l’ordre et les émeutiers. Pour l’heure, la police n’a procédé à aucune interpellation mais une enquête a été ouverte pour tenter d’identifier les auteurs de ces violences urbaines et dégradations.
Il faut remettre la France en ordre, vite !
– Albin Freychet, témoin des événements
Ces incidents rappellent une fois de plus les défis auxquels sont confrontées certaines villes face aux violences urbaines. Ils interviennent alors que le gouvernement a fait de la lutte contre l’insécurité et les incivilités une priorité. Reste à savoir quelles mesures concrètes seront prises pour apaiser durablement les tensions dans ces quartiers sensibles et restaurer l’autorité républicaine.