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Frappe israélienne meurtrière sur une école à Gaza

Une frappe israélienne sur une école servant d'abri à des déplacés à Gaza a fait 19 morts, dont 13 enfants. L'armée affirme avoir visé des combattants du Hamas cachés dans l'école. Un drame qui illustre une nouvelle fois les lourdes pertes civiles dans ce conflit sans fin...

C’est un nouveau drame qui endeuille la bande de Gaza, théâtre depuis des mois d’affrontements meurtriers entre Israël et le mouvement Hamas. Samedi, une frappe aérienne israélienne a visé une école de la ville de Gaza qui servait de refuge à des milliers de Palestiniens déplacés par la guerre. Selon un bilan provisoire de la Défense civile gazaouie, au moins 19 personnes ont été tuées, dont 13 enfants et six femmes. Plus de 30 autres ont été blessées, parmi lesquelles neuf enfants.

L’armée dit avoir ciblé des combattants du Hamas

Dans un communiqué, l’armée israélienne a affirmé avoir mené une “frappe ciblée” contre des “terroristes” du Hamas qui se trouvaient dans un “centre de commandement et de contrôle” situé dans l’école voisine d’Al-Falah. Elle assure avoir pris des “mesures pour atténuer les risques de toucher des civils”, notamment en utilisant des “armes de précision”. Une assertion difficile à vérifier de manière indépendante.

Le Hamas nie pour sa part toute présence de combattants dans les locaux visés et dénonce un “massacre” de civils. L’école touchée, gérée par l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), servait d’abri d’urgence à des milliers d’habitants de Gaza ayant fui les combats. Depuis le début de la guerre le 7 octobre, la grande majorité des 2,4 millions de Gazaouis ont été déplacés à l’intérieur de l’enclave.

De lourdes pertes civiles à Gaza

Ce n’est pas la première fois que des écoles de Gaza sont frappées par l’aviation israélienne. Le 11 septembre, une frappe sur l’école Al-Jawni avait tué six employés de l’UNRWA parmi les 18 victimes. L’attaque avait provoqué l’indignation de la communauté internationale. Mais Israël accuse régulièrement le Hamas d’utiliser des bâtiments civils, dont des écoles, pour dissimuler ses activités et ses combattants.

Au cours de cette guerre qui semble partie pour durer, les pertes civiles à Gaza sont très lourdes. Selon les derniers chiffres de la Défense civile, près de 2 300 Palestiniens ont été tués depuis le 7 octobre, dont plus de 480 enfants. De son côté, Israël déplore la mort de 74 personnes, dont 55 soldats, dans les tirs de roquettes et les combats.

Pas d’issue en vue au conflit

Malgré les appels internationaux à la retenue, le conflit ne montre aucun signe d’apaisement. Israël se dit déterminé à poursuivre ses opérations jusqu’à faire cesser les tirs de roquettes du Hamas et détruire son réseau de tunnels à Gaza. De son côté, le mouvement islamiste promet de résister “jusqu’à la victoire” et de faire payer à Israël “le prix du sang” des Palestiniens tués.

Dans ce contexte, les efforts diplomatiques pour obtenir un cessez-le-feu demeurent dans l’impasse. L’envoyé de l’ONU pour le Proche-Orient a averti qu’en l’absence d’un arrêt des hostilités, la situation humanitaire déjà catastrophique à Gaza risquait de devenir “ingérable”. Un scénario cauchemardesque pour les civils pris au piège de cette guerre sans fin.

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