L’AS Saint-Étienne a vécu un véritable cauchemar vendredi soir sur la pelouse de l’Allianz Riviera. Pour le 120e anniversaire de l’OGC Nice, les Aiglons ont infligé une correction historique aux Verts, s’imposant sur le score sans appel de 8 buts à 0. Une humiliation de plus pour le club du Forez qui vit un début de saison catastrophique.
La pire défaite de l’histoire des Verts
C’est un triste record qu’ont établi les joueurs stéphanois hier soir. Jamais dans son histoire, le club aux 10 titres de champion de France n’avait encaissé 8 buts dans un même match. La dernière défaite sur un score fleuve remontait au 11 octobre 1959 et un revers 7-0 contre le Stade de Reims. Plus de 60 ans plus tard, cette marque peu glorieuse est effacée des tablettes.
Face à des Niçois survoltés et portés par l’euphorie des 120 ans du club, les hommes de Laurent Batlles n’ont rien pu faire, subissant les vagues offensives incessantes des locaux. Symbole de la supériorité niçoise, l’attaquant Andy Delort s’est offert un quadruplé ! Dans les autres rangs, personne n’a su se mettre au niveau de l’événement côté stéphanois.
Leo Petrot : “C’est une honte”
En zone mixte après la rencontre, le jeune défenseur central de l’ASSE Leo Petrot a résumé le sentiment de toute une équipe :
«Il n’y a pas d’analyse, c’est une honte ce qu’on a fait, on doit avoir honte pour nous, pour nos supporters, pour tout le travail qu’on met en place, faire ça, c’est inadmissible, prendre huit buts, être inexistants dans l’état d’esprit et dans les duels. Je n’ai pas de mot…»
Leo Petrot, après la déroute 8-0 à Nice
Une réaction à chaud qui traduit le désarroi du vestiaire stéphanois, totalement dépassé par les événements. Petrot a ensuite tenté de remobiliser ses troupes :
«Maintenant, on a dix jours pour très bien travailler, on a un match à Nantes et un championnat qui continue. On se tourne très vite sur le prochain match.»
Leo Petrot
Saint-Étienne au fond du trou
Il faudra vite rebondir pour les Verts s’ils ne veulent pas revivre le même cauchemar que la saison passée. Le club du Forez, relégué en Ligue 2 au printemps dernier, espérait un nouveau départ avec une remontée rapide dans l’élite. Mais les débuts sont très compliqués :
- 5 journées de Ligue 2
- 4 défaites
- 1 victoire
- 15 buts encaissés
- Lanterne rouge
Avec ses 3 petits points au compteur, l’ASSE ferme actuellement la marche du classement de Ligue 2. Pire défense de L2 et dépourvu de solutions offensives, le club stéphanois traverse une crise sportive majeure. Les supporters oscillent entre colère et résignation face à la déchéance de leur équipe de cœur.
Batlles sur un siège éjectable
Principal coupable désigné, l’entraîneur Laurent Batlles est d’ores et déjà sous pression. Arrivé cet été pour redresser un club à la dérive, l’ancien joueur de l’ASSE n’a pour l’instant pas réussi à insuffler un nouveau souffle à son équipe. Sa communication hasardeuse et ses choix tactiques déroutants agacent supporters et observateurs.
«Je ne comprends pas les décisions de Laurent Batlles. Aligner une défense à 5 chez le leader niçois, c’était comme agiter un chiffon rouge devant un taureau. Le score aurait pu être encore plus lourd.»
Daniel Riolo, journaliste RMC
Personne au club ne semble pour l’instant remettre en question l’entraîneur publiquement. Mais en coulisses, le soutien de sa direction serait de plus en plus mince. Une nouvelle contre-performance pourrait précipiter son départ.
L’espoir d’un électrochoc
Seule éclaircie dans la grisaille stéphanoise, la réaction d’orgueil des joueurs au coup de sifflet final. Dans un stade niçois en fête, les Verts sont allés au-devant de leur parcage de supporters pour présenter leurs excuses. Le jeune Petrot, en larmes, a harangué ses coéquipiers pour une discussion à cœur ouvert pendant de longues minutes.
Une scène rare qui dénote une prise de conscience du vestiaire. L’effectif doit maintenant se resserrer et repartir au combat. Après une telle raclée, certains espèrent l’effet d’un déclic salvateur :
«C’est dans la difficulté qu’on reconnaît les vrais. J’espère qu’on va pouvoir s’appuyer sur ce match pour rebondir et montrer un autre visage.»
Jean-Luc Vasseur, ancien entraineur stéphanois
Le chemin de la rédemption passera par Nantes et la Beaujoire le week-end prochain. Pour les Verts, c’est un véritable match à ne pas perdre qui se profile face à un concurrent direct pour le maintien. Sous peine de couler encore un peu plus dans les abysses…
