Ils ont fait briller les couleurs de la France lors des Jeux olympiques de Paris 2024. Kauli Vaast et Johanne Defay, médaillés d’or et de bronze en surf, ont marqué l’histoire de leur discipline en ramenant les toutes premières médailles olympiques. Un exploit rendu possible grâce au travail acharné de toute une équipe, menée d’une main de maître par Jérémy Florès, ancien surfeur professionnel reconverti en manager. Quelques semaines après ces moments intenses, ce dernier nous ouvre les portes des coulisses de cette compétition pas comme les autres.
Une fierté teintée de fatigue
« Si on m’avait dit avant le début que la France allait décrocher lors de ces Jeux deux médailles historiques, j’aurais signé immédiatement », confie Jérémy Florès. Le bilan est plus que positif pour le surf tricolore, qui a su tirer son épingle du jeu dans des conditions parfois compliquées. Car derrière les paillettes et l’euphorie de la victoire se cache un travail de l’ombre, souvent méconnu du grand public.
Le manager de l’équipe de France revient sur l’organisation intense de cette quinzaine olympique : « Cela a été compliqué de faire en sorte que tout le monde dans l’équipe soit dans les meilleures dispositions. Il a fallu s’adapter constamment aux règles olympiques ». Un défi de taille, relevé avec brio par Jérémy Florès et son staff, qui ont su créer les conditions optimales pour permettre à Kauli Vaast et Johanne Defay de briller sur les vagues de Teahupoo.
Le surf sous les projecteurs
Si le décalage horaire avec Tahiti aurait pu être un frein, il s’est finalement avéré être un atout pour la visibilité de la discipline. « On s’était dit que ce décalage pourrait jouer en notre faveur, avec des compétitions le soir, assez tard, ou très tôt le matin », analyse Jérémy Florès. Résultat : des audiences record et des images spectaculaires qui ont fait le tour du monde, permettant au surf de toucher un public bien plus large qu’à l’accoutumée.
Il faut dire que le spot mythique de Teahupoo a offert des conditions de rêve aux compétiteurs, avec des vagues allant du petit au géant. « Je pense que nous sommes l’équipe qui a su s’adapter le mieux à ces conditions changeantes, ce qui était le but de toute notre préparation », se félicite le manager. Une préparation minutieuse, qui a porté ses fruits au moment décisif.
Capitaliser sur l’héritage olympique
Maintenant que la fête est finie, place à l’avenir. Et Jérémy Florès ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Son objectif : faire perdurer cette dynamique positive autour du surf français, en s’appuyant notamment sur la jeune génération. « Il y a une génération de surdoués, qui a entre 12 et 15 ans, qui arrive et il faut qu’elle puisse éclore dans les meilleures conditions ».
Pour cela, l’ancien surfeur a déjà une idée en tête : créer deux bases d’entraînement, l’une à Tahiti, l’autre sur la côte ouest de l’Hexagone. « Financièrement, matériellement, il faut donner aux jeunes la possibilité de devenir les prochains Kauli Vaast », martèle-t-il. Un projet ambitieux, qui vise à pérenniser les succès français sur la scène internationale.
Kauli Vaast, le nouveau visage du surf français
Quant au nouveau héros national Kauli Vaast, pas question de s’enflammer malgré son titre olympique. « Mon conseil, c’est qu’il doit vite redescendre sur terre et se remettre au travail », insiste son mentor. Car au-delà de l’objectif rempli à Paris, le jeune prodige de 22 ans a encore un rêve à accomplir : intégrer l’élite mondiale du circuit professionnel.
Je sais qu’il est bien entouré avec sa famille et ses proches, qui font en sorte qu’il ait la tête sur les épaules. Et je serai là aussi pour lui rappeler avec des bons coups de pied au cul si besoin !
Jérémy Florès
Avec un tel mentor à ses côtés, nul doute que Kauli Vaast a toutes les cartes en main pour marcher dans les traces des plus grands et porter haut les couleurs du surf français lors des prochaines échéances olympiques. Paris 2024 n’était qu’une première étape. Los Angeles 2028 et Brisbane 2032 sont déjà dans le viseur.