À quelques jours du coup d’envoi de la phase de groupes de la Ligue des Champions, c’est l’effervescence à Brest. Le club breton, qualifié pour la première fois de son histoire pour la plus prestigieuse des compétitions européennes, s’apprête à vivre des moments inoubliables. Mais derrière l’excitation et l’enthousiasme, les dirigeants brestois sont confrontés à de nombreux défis pour faire de cette aventure un succès.
Un stade pas encore à guichets fermés
Premier défi, et non des moindres : remplir le stade. Pour son entrée en lice face aux Autrichiens du Sturm Graz ce jeudi, le Stade Brestois a dû délocaliser la rencontre au Roudourou, l’antre de l’En Avant Guingamp. En cause : le stade Francis-Le Blé, enceinte habituelle des “Ty-Zefs”, n’est pas aux normes de l’UEFA pour accueillir des matchs de Ligue des Champions.
Si près de 15 000 spectateurs sont attendus, il reste encore 800 places à pourvoir pour faire le plein, notamment dans les tribunes où les prix avoisinent les 100 à 150 euros. Un tarif élevé qui peut en rebuter certains, malgré l’événement que représente ce premier match de C1.
Un stade aux multiples changements de décors
Autre défi logistique : s’adapter au rythme effréné des matchs. Car moins de 24 heures après la rencontre européenne, le “Roudou” devra retrouver les couleurs de Guingamp pour la réception d’Annecy en Ligue 2 dès le vendredi soir. Un timing serré, que le coach guingampais Sylvain Ripoll a tenu à maintenir.
C’est une décision du coach. On joue le vendredi soir car on rejoue le mardi à Paris
Fred Le Grand, président de l’En Avant Guingamp
Les équipes du stade vont donc devoir redoubler d’efforts et d’organisation pour assurer cette transition express. Un véritable défi, quand on sait qu’en plus des travaux de mise aux normes UEFA, il a fallu installer de nombreux éléments (panneaux publicitaires, sièges…) aux couleurs de Brest spécialement pour ce match de Ligue des Champions.
La menace du hooliganisme
Enfin, les instances du football et les autorités locales sont sur le qui-vive concernant d’éventuels débordements de supporters. La rencontre a été classée au niveau 2 sur une échelle de 5 par la Direction Nationale de Lutte contre le Hooliganisme.
Pour parer à toute éventualité, un important dispositif de sécurité sera déployé autour de la rencontre. Pas moins de 300 membres des forces de l’ordre (gendarmes et CRS) ainsi que 280 stadiers seront mobilisés pour assurer le bon déroulement de la soirée. L’objectif : que la fête soit belle, dans un esprit bon enfant.
Car au-delà des défis organisationnels, c’est bien une immense célébration qui se prépare dans le Finistère. L’opportunité pour toute une ville et toute une région de vibrer à l’unisson derrière son équipe, et de marquer l’histoire du football français. Brest est prêt à relever le défi, et à prouver qu’il a toute sa place dans le gotha du football européen.
