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Venezuela : Washington, Madrid et Prague inquiets pour leurs ressortissants détenus

Le Venezuela détient des ressortissants américains, espagnols et tchèques, les accusant d'être impliqués dans un complot. Washington, Madrid et Prague exigent des informations, tandis que des experts de l'ONU dénoncent des violations des droits humains. Jusqu'où ira l'escalade des tensions ?

Les États-Unis, l’Espagne et la République tchèque sont en quête de réponses concernant le sort de leurs ressortissants détenus au Venezuela. Ces derniers sont accusés par les autorités vénézuéliennes d’être impliqués dans un complot présumé visant à déstabiliser le pays. Une situation qui ravive les tensions diplomatiques entre Caracas et plusieurs capitales occidentales.

Des arrestations qui suscitent l’inquiétude

Le ministre vénézuélien de l’Intérieur, Diosdado Cabello, a annoncé l’arrestation de trois Américains, deux Espagnols et un Tchèque, affirmant avoir saisi quelque 400 fusils en provenance des États-Unis. Selon lui, ces hommes seraient liés aux agences de renseignement américaines et espagnoles, des accusations catégoriquement démenties par Washington et Madrid.

Ces touristes terroristes allaient poser des bombes pendant leur temps libre, ils sont venus pour un nouveau type de tourisme, un tourisme d’aventure comme on pourrait l’appeler, un tourisme explosif.

Déclaration ironique du président vénézuélien Nicolas Maduro

Washington, Madrid et Prague exigent des informations

Face à cette situation, les trois pays concernés réclament des éclaircissements. Le porte-parole du département d’État américain, Matthew Miller, a indiqué que Washington recherchait “des informations supplémentaires”. De leur côté, Madrid et Prague ont demandé des “informations officielles et vérifiées” sur leurs citoyens détenus, “ainsi qu’une clarification des accusations dont ils font l’objet”.

Un contexte diplomatique tendu

Ces arrestations interviennent dans un contexte de vives tensions entre le Venezuela et plusieurs pays occidentaux, notamment autour de l’élection contestée du président Nicolas Maduro. Les relations avec l’Espagne se sont particulièrement dégradées, le candidat de l’opposition vénézuélienne, Edmundo González Urrutia, qui revendique la victoire, étant en exil à Madrid.

  • Caracas a rappelé son ambassadeur à Madrid pour consultations
  • Le Venezuela a convoqué l’envoyé de l’Espagne à Caracas
  • Le chef de la diplomatie européenne a qualifié le gouvernement Maduro de “dictatorial”

Des experts de l’ONU dénoncent des violations des droits humains

Parallèlement, des experts de l’ONU ont pointé du doigt “l’exercice arbitraire” du pouvoir au Venezuela, où des violations des droits humains, dont des crimes contre l’humanité, seraient commises dans le cadre d’un “plan” visant à étouffer toute opposition.

Nous assistons à une intensification de l’appareil répressif de l’État en réponse à ce qu’il perçoit comme des opinions critiques, une opposition ou une dissidence.

Marta Valiñas, présidente de la mission d’experts de l’ONU sur le Venezuela

Dans ce climat délétère, le sort des ressortissants étrangers détenus au Venezuela suscite une vive préoccupation. Jusqu’où ira l’escalade des tensions entre Caracas et les capitales qui réclament des comptes ? La communauté internationale parviendra-t-elle à faire pression pour obtenir des garanties sur le respect des droits des détenus ? Autant de questions qui restent en suspens, alors que le Venezuela s’enfonce dans une crise politique et diplomatique de plus en plus profonde.

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