À la veille de la cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques de Paris 2024, Michaël Jeremiasz, champion paralympique de tennis en double à Pékin, s’est exprimé sur la représentation médiatique des athlètes handisports. Invité de la matinale de France Inter, il a appelé à cesser de considérer les athlètes paralympiques comme des “super-héros” et a réclamé un traitement égal pour tous.
Un plaidoyer pour l’égalité
Michaël Jeremiasz a tenu à remettre les choses en perspective concernant la perception des athlètes paralympiques par le grand public et les médias :
Les athlètes paralympiques ne sont pas des super-héros. Personne n’a parlé de super-héros pour évoquer Teddy Riner et Léon Marchand. Dans le langage aujourd’hui, le super-héros est spécifique aux athlètes paralympiques.
– Michaël Jeremiasz
Le champion paralympique pointe du doigt une différence de traitement médiatique entre les sportifs valides et handicapés. Selon lui, cette “héroïsation” ne rend pas service à la cause du handicap et ne reflète pas la réalité quotidienne des personnes concernées.
Une tendance née à Londres 2012
Michaël Jeremiasz fait remonter l’origine de cette représentation des athlètes paralympiques en “super-héros” aux Jeux de Londres 2012, qui ont marqué un tournant dans la médiatisation de l’événement :
Le problème de l’héroïsation date de Londres 2012, on n’était pas dans la lumière à la base mais les Anglais de Channel 4 ont créé le mythe des superhumains, des super-héros.
– Michaël Jeremiasz
Si cette nouvelle visibilité a permis de sortir les athlètes paralympiques de l’ombre, elle a aussi entraîné une forme de fantasme et de valorisation excessive de leurs performances, selon le consultant de France Télévisions.
Un combat plus large
Au-delà du sport, Michaël Jeremiasz replace son combat dans le contexte plus général de la situation des personnes handicapées en France :
Notre combat aujourd’hui est celui des 12 millions d’handicapés en France et des 9 millions d’aidants qui les accompagnent. On est la minorité la plus discriminée dans notre pays.
– Michaël Jeremiasz
S’il se réjouit que les Jeux paralympiques sortent aujourd’hui “du misérabilisme”, il met en garde contre l’écueil inverse qui consisterait à basculer dans une représentation idéalisée déconnectée des réalités.
Un succès populaire à confirmer
À quelques jours du coup d’envoi des Jeux paralympiques 2024, Michaël Jeremiasz se félicite malgré tout de l’engouement suscité par l’événement, avec près de 2 millions de billets vendus :
C’est encourageant, ça peut également sensibiliser et favoriser la mixité car on n’a pas assez d’enfants en situation de handicap à l’école.
– Michaël Jeremiasz
Le consultant, qui commentera les épreuves pour le service public, espère que ce succès populaire permettra de faire évoluer durablement le regard porté sur le handicap, dans le sport comme dans la société.
Des épreuves intégralement diffusées
Pour accompagner cette dynamique, les chaînes du service public vont assurer une couverture inédite de l’événement:
- Diffusion intégrale et en direct des épreuves
- Dispositif exceptionnel avec des consultants en situation de handicap
- Émissions quotidiennes dédiées sur France 2 et France 3
Une visibilité sans précédent qui devrait permettre au grand public de mieux appréhender les performances des athlètes paralympiques, sans pour autant tomber dans le piège de l’héroïsation dénoncé par Michaël Jeremiasz.
Vers un traitement médiatique plus équilibré
En appelant à traiter les athlètes paralympiques comme leurs homologues valides, le champion de tennis vise un objectif d’égalité et de normalisation. Un traitement médiatique plus neutre et factuel permettrait selon lui de :
- Mettre en avant les performances sportives
- Éviter une valorisation excessive et déplacée
- Faire de ces athlètes des sportifs comme les autres
Un défi que les médias devront relever pendant ces Jeux paralympiques 2024, afin d’accompagner l’évolution des mentalités sur le handicap sans pour autant verser dans les clichés et la surenchère.
Le message de Michaël Jeremiasz est clair : les performances des athlètes paralympiques méritent d’être célébrées et médiatisées, mais pas au prix d’une “héroïsation” qui les enfermerait dans une catégorie à part. Un plaidoyer qui résonne à l’aube de Jeux paralympiques très attendus.
Michaël Jeremiasz fait remonter l’origine de cette représentation des athlètes paralympiques en “super-héros” aux Jeux de Londres 2012, qui ont marqué un tournant dans la médiatisation de l’événement :
Le problème de l’héroïsation date de Londres 2012, on n’était pas dans la lumière à la base mais les Anglais de Channel 4 ont créé le mythe des superhumains, des super-héros.
– Michaël Jeremiasz
Si cette nouvelle visibilité a permis de sortir les athlètes paralympiques de l’ombre, elle a aussi entraîné une forme de fantasme et de valorisation excessive de leurs performances, selon le consultant de France Télévisions.
Un combat plus large
Au-delà du sport, Michaël Jeremiasz replace son combat dans le contexte plus général de la situation des personnes handicapées en France :
Notre combat aujourd’hui est celui des 12 millions d’handicapés en France et des 9 millions d’aidants qui les accompagnent. On est la minorité la plus discriminée dans notre pays.
– Michaël Jeremiasz
S’il se réjouit que les Jeux paralympiques sortent aujourd’hui “du misérabilisme”, il met en garde contre l’écueil inverse qui consisterait à basculer dans une représentation idéalisée déconnectée des réalités.
Un succès populaire à confirmer
À quelques jours du coup d’envoi des Jeux paralympiques 2024, Michaël Jeremiasz se félicite malgré tout de l’engouement suscité par l’événement, avec près de 2 millions de billets vendus :
C’est encourageant, ça peut également sensibiliser et favoriser la mixité car on n’a pas assez d’enfants en situation de handicap à l’école.
– Michaël Jeremiasz
Le consultant, qui commentera les épreuves pour le service public, espère que ce succès populaire permettra de faire évoluer durablement le regard porté sur le handicap, dans le sport comme dans la société.
Des épreuves intégralement diffusées
Pour accompagner cette dynamique, les chaînes du service public vont assurer une couverture inédite de l’événement:
- Diffusion intégrale et en direct des épreuves
- Dispositif exceptionnel avec des consultants en situation de handicap
- Émissions quotidiennes dédiées sur France 2 et France 3
Une visibilité sans précédent qui devrait permettre au grand public de mieux appréhender les performances des athlètes paralympiques, sans pour autant tomber dans le piège de l’héroïsation dénoncé par Michaël Jeremiasz.
Vers un traitement médiatique plus équilibré
En appelant à traiter les athlètes paralympiques comme leurs homologues valides, le champion de tennis vise un objectif d’égalité et de normalisation. Un traitement médiatique plus neutre et factuel permettrait selon lui de :
- Mettre en avant les performances sportives
- Éviter une valorisation excessive et déplacée
- Faire de ces athlètes des sportifs comme les autres
Un défi que les médias devront relever pendant ces Jeux paralympiques 2024, afin d’accompagner l’évolution des mentalités sur le handicap sans pour autant verser dans les clichés et la surenchère.
Le message de Michaël Jeremiasz est clair : les performances des athlètes paralympiques méritent d’être célébrées et médiatisées, mais pas au prix d’une “héroïsation” qui les enfermerait dans une catégorie à part. Un plaidoyer qui résonne à l’aube de Jeux paralympiques très attendus.