C’est un drame qui secoue la communauté des forces de l’ordre et endeuille la Côte d’Azur. Lundi soir, aux alentours de 20h40, un gendarme a tragiquement perdu la vie lors d’un banal contrôle routier sur la commune de Mougins, près de Cannes. Éric Comyn, gradé de 54 ans, marié et père de deux enfants, a été mortellement percuté par un véhicule qui a refusé de se soumettre au contrôle.
Un contrôle routier qui tourne au drame
Le drame s’est noué au niveau de la bretelle de sortie de l’autoroute A8 à Mougins. Lors d’un contrôle routier de routine, une berline noire a refusé d’obtempérer aux injonctions des gendarmes et a foncé délibérément sur Éric Comyn, le percutant de plein fouet. Malgré l’intervention rapide des secours, le gendarme, en arrêt cardio-respiratoire, n’a pas pu être réanimé. Le chauffard a immédiatement pris la fuite, déclenchant une vaste chasse à l’homme.
Une traque intensive pour retrouver le fugitif
Dès l’annonce du refus d’obtempérer mortel, un important dispositif a été déployé par les forces de l’ordre pour retrouver le fuyard. Hélicoptère, contrôles routiers renforcés, appui des unités de départements voisins, rien n’est négligé pour mettre la main sur le fugitif, activement recherché dans les Alpes-Maritimes et jusqu’à la frontière italienne.
Une fois encore nous perdons l’un des nôtres. Une fois de trop. Ça ne peut plus durer.
– Sébastien Leroy, maire de Mandelieu-la-Napoule
Tristesse et colère au sein des forces de l’ordre
Ce drame routier dans les Alpes-Maritimes suscite une vive émotion et une immense tristesse parmi les collègues d’Éric Comyn et l’ensemble des forces de l’ordre. Les hommages au gendarme tombé en service affluent, saluant son engagement et son sacrifice. Mais la tristesse se mêle à la colère face à ces refus d’obtempérer qui mettent régulièrement en danger la vie des forces de l’ordre.
Profonde tristesse et immense colère après la mort d’un gendarme suite à un refus d’obtempérer à Mougins. L’assassin qui a forcé le barrage est en fuite. Tout doit être fait pour l’interpeller.
– Christian Estrosi, maire de Nice
En France, les refus d’obtempérer sont un fléau en hausse constante. Rien qu’en 2023, 4900 refus d’obtempérer “aggravés” ont mis en danger la vie des forces de l’ordre lors de contrôles. Un chiffre alarmant qui souligne l’urgence d’agir face à ce phénomène.
Alors que la traque du chauffard responsable de la mort d’Éric Comyn se poursuit, tout le pays se joint à la douleur de sa famille, de ses proches et de ses frères d’armes. Ce drame illustre tragiquement les risques auxquels s’exposent chaque jour ceux qui nous protègent. Plus que jamais, gendarmes et policiers attendent un sursaut collectif et des réponses fortes pour endiguer cette violence routière qui endeuille trop souvent leurs rangs.
En cette période de deuil, une question lancinante hante les esprits : combien de drames supplémentaires faudra-t-il pour que cesse enfin cette hécatombe silencieuse qui frappe ceux qui risquent leur vie sur nos routes pour notre sécurité ? Le sacrifice d’Éric Comyn et de tant d’autres avant lui ne doit pas rester vain. Il est temps d’agir, avec force et détermination, pour protéger ceux qui nous protègent.