Alors que les Jeux Paralympiques 2024 approchent à grands pas, une règle controversée sur les tatouages des athlètes fait couler beaucoup d’encre. En effet, le Comité International Paralympique (CIP) interdit formellement à ses compétiteurs d’arborer le célèbre symbole des anneaux olympiques sur leur peau, sous peine de disqualification. Une mesure qui suscite l’incompréhension chez beaucoup.
Une fierté olympique bannie
Pour de nombreux athlètes paralympiques, les anneaux olympiques représentent bien plus qu’un simple logo. C’est le symbole d’une vie dédiée au sport de haut niveau, d’années de sacrifices et d’entraînement acharné pour atteindre les sommets. Se faire tatouer ce symbole est une manière de graver dans sa chair cette fierté d’appartenir à la grande famille olympique.
Mais voilà, le CIP ne l’entend pas de cette oreille. Depuis 2016, il est strictement interdit pour un athlète de concourir avec un tatouage des anneaux olympiques visible. Une règle renforcée pour les Jeux de Paris, où les fautifs risquent carrément la disqualification.
Les publicités sur le corps ne sont en aucune façon autorisées, que ce soit les symboles et les tatouages.
– Le Comité International Paralympique
Le symbole paralympique, seul autorisé
Si les anneaux olympiques sont persona non grata, le CIP permet en revanche à ses athlètes d’arborer fièrement le logo des Jeux Paralympiques, les fameux “Agitos”. Ces trois courbes symbolisent le mouvement, l’inclusion et le dépassement de soi, valeurs chères au mouvement paralympique.
Mais pour beaucoup, cette distinction est incompréhensible. Olympiques ou Paralympiques, ne défendent-ils pas les mêmes idéaux sportifs ? Pourquoi ce qui est autorisé pour les uns serait interdit pour les autres ?
Des enjeux commerciaux en coulisses
Derrière ces questions de symboles se cachent en réalité des enjeux commerciaux et juridiques complexes. Le CIO et le CIP sont deux entités distinctes, avec leurs propres règles et leurs propres partenaires. Autoriser le logo paralympique tout en bannissant les anneaux olympiques est sans doute un moyen pour le CIP de protéger ses intérêts et ceux de ses sponsors.
Mais pour les athlètes pris entre deux feux, la pilule est dure à avaler. Beaucoup ont du mal à comprendre pourquoi on les empêche d’afficher leur appartenance au mouvement olympique au sens large. Une appartenance qui va bien au-delà des considérations commerciales.
Un débat qui promet d’être animé
À l’approche des Jeux de Paris, nul doute que le sujet fera encore couler beaucoup d’encre. Entre règles strictes et liberté des athlètes, la ligne est parfois difficile à tracer. Une chose est sûre : les athlètes paralympiques auront à cœur de briller par leurs performances, avec ou sans anneaux olympiques tatoués sur la peau.
Espérons que le débat permettra de faire avancer les choses vers plus d’inclusivité et de compréhension mutuelle entre les instances olympiques et paralympiques. Car au-delà des logos et des symboles, c’est bien l’esprit sportif et les valeurs universelles du dépassement de soi qui devraient primer. Un esprit et des valeurs que tous les athlètes, olympiques comme paralympiques, incarnent au quotidien de la plus belle des manières.