Coup de théâtre à Nice : le prêtre Jean-Marc Schoepff, 67 ans, qui devait comparaître devant la justice pour agressions sexuelles sur mineurs, est décédé brutalement d’une crise cardiaque ce vendredi. Une fin soudaine qui soulève bien des questions et laisse un goût amer aux victimes présumées.
Accusations graves et procès reporté
L’affaire avait éclaté en 2017 quand neuf personnes avaient dénoncé des attouchements de la part de ce prêtre, essentiellement lors de camps de vacances dans les années 1980. Mais la plupart des faits étaient prescrits. Seuls deux plaignants pouvaient encore espérer obtenir justice.
Initialement prévu en janvier, le procès avait été reporté à septembre pour raisons de santé d’un des avocats. Le père Schoepff, suspendu de ses fonctions, contestait fermement les accusations. Très apprécié dans les aumôneries de jeunes, certains avaient du mal à croire à sa culpabilité.
C’était un prêtre charismatique, toujours à l’écoute. Je n’arrive pas à imaginer qu’il ait pu commettre de tels actes.
témoignage d’un proche
Une mort qui met fin aux poursuites
Mais le décès soudain de Jean-Marc Schoepff change tout. Le parquet de Nice a confirmé que sa mort met fin à l’action publique. Plus de procès en vue donc. Les victimes présumées n’auront pas l’occasion de s’exprimer devant un tribunal et d’être entendues.
Beaucoup s’interrogent sur les circonstances de ce décès. Simple coïncidence ou signe du destin ? Certains y voient même la “justice divine” à l’œuvre. Une chose est sûre, cette affaire laissera des zones d’ombre et des questions sans réponses.
L’Église face aux scandales de pédophilie
Ce dossier s’inscrit dans la longue liste des scandales d’agressions sexuelles qui secouent l’Église depuis des années. Partout dans le monde, des prêtres sont accusés d’avoir profité de leur position pour abuser de mineurs, souvent dans un climat d’omerta.
- En France, la Commission Sauvé a estimé à 330 000 le nombre de victimes de pédophilie dans l’Église depuis 1950
- Le Pape François a promis la “tolérance zéro” face à ces crimes
- Mais beaucoup de victimes peinent encore à se faire entendre et à obtenir réparation
Le cas du père Schoepff ne sera donc pas jugé sur terre. Mais il rappelle l’ampleur des dégâts causés à de nombreuses vies brisées. Et souligne le besoin crucial de faire toute la lumière sur ces affaires, malgré les obstacles.
Les victimes, elles, devront continuer à vivre avec leurs blessures et ce sentiment d’une justice inachevée. En espérant qu’elles puissent malgré tout trouver la force d’avancer et de se reconstruire.