Imaginez un ciel nocturne libanais soudainement illuminé par une pluie de feu. Des dizaines d’avions de chasse israéliens surgissant de nulle part pour pilonner des centaines de cibles du Hezbollah en quelques minutes. C’est précisément le scénario qui s’est déroulé ce dimanche à l’aube, lors d’une offensive aérienne israélienne d’une ampleur rarement vue ces dernières années.
Israël dégaine en premier
Selon l’armée israélienne, cette attaque “préventive” aurait permis de neutraliser juste à temps un projet d’offensive massive du Hezbollah. La milice chiite, alliée de l’Iran, s’apprêtait apparemment à tirer une véritable nuée de roquettes et de missiles sur le nord d’Israël, mais aussi sur le cœur économique du pays, la région de Tel-Aviv.
Parmi les cibles potentielles figuraient des sites aussi sensibles que le quartier général du Mossad et une importante base du renseignement militaire. Autant dire qu’en frappant le premier, Israël a pris un risque calculé pour tenter de couper l’herbe sous le pied de son ennemi.
Nous avons donné comme instructions à l’armée d’agir préventivement pour lever la menace. Nous attaquons ceux qui nous attaquent.
– Benyamin Netanyahou, Premier ministre israélien
Une offensive d’envergure
En l’espace de quelques heures, une centaine d’avions israéliens auraient ainsi bombardé pas moins de 6000 cibles du Hezbollah au Liban. Au menu :
- 200 sites de lancement de missiles et roquettes
- Des dizaines de bases et de dépôts logistiques
- Plusieurs centres de commandement
- Des routes et ponts stratégiques
L’objectif : mettre un coup d’arrêt brutal aux capacités offensives du Hezbollah. Mais aussi envoyer un message clair à l’Iran, son parrain, en pleine période de tensions.
Le Hezbollah réplique, une escalade à craindre
La riposte de la milice chiite ne s’est pas fait attendre. Dans les heures qui ont suivi les frappes israéliennes, le Hezbollah a tiré environ 220 roquettes sur le nord d’Israël. Une vingtaine de drones armés ont également été lancés, dont plusieurs auraient franchi la frontière avant d’être abattus par la défense anti-aérienne.
Si les dégâts côté israélien semblent pour l’instant limités, le risque d’une escalade militaire entre les deux ennemis jurés est bien réel. Tout comme celui d’un embrasement régional, sur fond de bras de fer entre Israël et l’Iran autour du dossier nucléaire.
Une chose est sûre : en prenant l’initiative de cette attaque préventive massive, Israël joue un coup risqué. Mais un coup qui pourrait aussi payer, en affaiblissant durablement son adversaire libanais. Les prochains jours nous diront si ce pari audacieux était le bon. En attendant, la tension est à son comble au Proche-Orient.
Si les dégâts côté israélien semblent pour l’instant limités, le risque d’une escalade militaire entre les deux ennemis jurés est bien réel. Tout comme celui d’un embrasement régional, sur fond de bras de fer entre Israël et l’Iran autour du dossier nucléaire.
Une chose est sûre : en prenant l’initiative de cette attaque préventive massive, Israël joue un coup risqué. Mais un coup qui pourrait aussi payer, en affaiblissant durablement son adversaire libanais. Les prochains jours nous diront si ce pari audacieux était le bon. En attendant, la tension est à son comble au Proche-Orient.
