Le monde du tennis est sous le choc. Jannik Sinner, jeune prodige italien de 18 ans et actuel numéro 1 mondial, vient d’être blanchi dans une affaire de dopage qui fait grand bruit. Malgré deux contrôles positifs au clostébol, un stéroïde anabolisant, en mars dernier, le joueur a été exonéré de toute faute par l’Agence internationale pour l’intégrité du tennis (ITIA). Une décision qui soulève de nombreuses questions.
Une Contamination Involontaire en Cause ?
Pour sa défense, Jannik Sinner a expliqué que les traces de clostébol retrouvées dans ses urines provenaient d’une contamination accidentelle causée par un membre de son staff, son kinésithérapeute Giacomo Naldi. Ce dernier aurait utilisé un spray contenant la substance prohibée pour soigner une blessure à la main, contaminant ainsi involontairement le jeune tennisman. L’ITIA a accepté cette version des faits.
Je suis fier d’avoir fait partie de cette grande équipe, d’avoir toujours donné mon maximum et d’avoir été professionnel à 100%.
– Giacomo Naldi, ancien kiné de Jannik Sinner
Un Staff Remanié
Suite à cette affaire, Jannik Sinner a choisi de se séparer de deux membres clés de son équipe : Giacomo Naldi donc, mais aussi son préparateur physique Umberto Ferrara qui avait fourni le fameux spray au kinésithérapeute. Un choix radical pour couper court à toute suspicion et repartir sur des bases saines.
Le Monde du Tennis Divisé
Malgré le verdict d’acquittement rendu par l’ITIA, cette affaire ne manque pas de faire réagir dans le microcosme du tennis mondial. Si certains, à l’image du numéro 1 Novak Djokovic, s’insurgent en rappelant que “d’autres joueurs ont eu des cas similaires sans connaître la même issue”, d’autres comme Rafael Nadal préfèrent faire confiance aux instances.
Réaction de Novak Djokovic sur l'affaire Jannik Sinner : "D'autres joueurs ont eu des cas similaires par le passé sans connaître la même issue favorable. Il faut plus de cohérence et d'équité dans les décisions antidopage." #Tennis #Sinner
— Compte Fan Tennis 🎾 (@CompteFantennis) March 24, 2024
Une affaire qui illustre en tout cas toute la complexité de la lutte antidopage dans le sport de haut niveau, où les tentations sont grandes et les moyens de contourner les règles potentiellement nombreux. Le cas Sinner, s’il a été jugé comme un malheureux concours de circonstances cette fois, en est le parfait exemple. La vigilance doit rester de mise.