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Guerre au Proche-Orient : le Hezbollah attaque Israël

Le Hezbollah libanais a lancé une offensive de drones et roquettes contre Israël ce dimanche. Les hostilités ont rapidement cessé mais les tensions régionales restent à leur comble. Décryptage d'un nouveau pic dans le conflit israélo-libanais...

Les armes se sont à nouveau fait entendre au Proche-Orient ce dimanche matin. Dans une escalade soudaine des tensions, le Hezbollah libanais a lancé ce qu’il a qualifié d’offensive “à grande échelle” contre Israël, tirant des centaines de roquettes sur des bases militaires israéliennes et déployant des drones armés. Mais aussi vite qu’elle a commencé, l’opération s’est terminée, laissant planer le spectre d’une nouvelle guerre dans la région.

Escalade militaire éclair entre le Hezbollah et Israël

Tôt dimanche matin, le mouvement chiite libanais Hezbollah a annoncé avoir lancé « plus de 320 » roquettes katioucha sur une dizaine de positions militaires israéliennes, dans le cadre de la « première phase » de sa riposte à l’assassinat d’un de ses hauts chefs militaires fin juillet. Son objectif : “faciliter le passage des drones d’attaques” vers le territoire israélien en profondeur”.

De son côté, Israël a rapidement réagi en annonçant mener des frappes préventives au Liban après avoir détecté des “préparatifs pour lancer des obus et des missiles”. L’aviation israélienne a pilonné “des milliers de rampes de lancement de roquettes du Hezbollah”, tandis que le gouvernement a décrété l’état d’urgence dans tout le pays.

Washington soutient Israël, une personne tuée au Liban

Les États-Unis ont rapidement apporté leur appui à Israël, se disant “prêts à soutenir” sa défense. Le président Joe Biden a demandé à ses équipes de communiquer “en permanence” avec le gouvernement israélien.

Côté libanais, les autorités ont fait état d’un mort et deux blessés dans les raids israéliens dans le sud du pays. Une “attaque de drone israélien sur une voiture” a tué une personne dans le village de Khiam, selon le ministère de la Santé.

Un cessez-le-feu aussi soudain que fragile

Mais quelques heures seulement après le début des hostilités, le Hezbollah a surpris en annonçant que son opération était “terminée” pour la journée. Le groupe a assuré avoir atteint ses objectifs et accusé Israël de mensonge sur une “action préventive” qu’il aurait menée.

«Notre opération militaire d’aujourd’hui est terminée et accomplie»

Communiqué du Hezbollah

Peu après, les vols à l’aéroport de Tel Aviv, un temps suspendus, ont repris. Mais la situation reste très tendue dans la région, alors que des négociations pour une trêve dans la bande de Gaza sont au point mort.

Un embrasement général craint

Cet épisode est le dernier d’une série d’escarmouches quasi quotidiennes entre le Hezbollah et Israël depuis le début de la guerre de Gaza en octobre. Fin juillet, le commandant du Hezbollah Fouad Chokr a été tué dans une frappe israélienne sur Beyrouth. Le mouvement pro-iranien a juré de venger sa mort.

L’assassinat quelques heures après de l’ex-chef du Hamas à Téhéran, imputé à Israël, a encore accru les risques d’un embrasement régional. L’Iran, parrain du Hezbollah et du Hamas, a promis de riposter.

Quel avenir pour la paix ?

Cette nouvelle flambée de violences compromet un peu plus les efforts diplomatiques pour obtenir une trêve dans la guerre de Gaza, qui a fait des milliers de morts depuis octobre. Malgré des négociations en cours au Caire, le Hamas refuse pour l’instant tout cessez-le-feu.

Avec la menace constante d’une entrée en guerre du Hezbollah et de l’Iran, c’est tout le fragile équilibre sécuritaire de la région qui est en jeu. Plus que jamais, la communauté internationale va devoir redoubler d’efforts pour éviter l’embrasement général et ramener les belligérants à la table des négociations. L’avenir de la paix au Proche-Orient en dépend.

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