Alors que l’inflation fait rage, Walmart, mastodonte de la grande distribution, a décidé de prendre le taureau par les cornes. Le géant américain vient d’annoncer une baisse significative de ses prix alimentaires, une décision stratégique visant à reconquérir les consommateurs en cette période économiquement tendue. Décryptage de ce choix audacieux et de ses possibles répercussions sur le marché.
Walmart à l’offensive face à l’inflation
Dans un contexte d’inflation galopante, où les prix des denrées alimentaires ont bondi de 25% entre 2019 et 2023 selon les données de l’USDA, Walmart a choisi de contre-attaquer. Lors de la présentation des résultats financiers du second trimestre 2024, Doug McMillon, PDG de l’enseigne, a annoncé fièrement une baisse générale des prix alimentaires dans les rayons Walmart.
En matière de valeur, nous baissons les prix.
– Doug McMillon, PDG de Walmart
Cette initiative, baptisée “rollbacks” en interne, concerne pas moins de 7200 produits à travers les différentes catégories. L’objectif affiché est clair : rendre l’alimentaire plus abordable pour tous les clients, quels que soient leurs revenus.
Des premiers signes encourageants
Si certains produits comme les asperges ou les mûres demeurent plus chers qu’il y a un an, d’autres comme les œufs, les pommes ou les en-cas de charcuterie affichent désormais des prix inférieurs. Des baisses qui portent leurs fruits, comme l’illustre John Furner, patron de Walmart US :
Nous avons ramené notre pain français à 1$, son prix historique avant l’inflation. Les ventes ont immédiatement bondi de 40% par rapport à l’an dernier.
– John Furner, PDG de Walmart US
Même constat pour le poulet rôti, dont le prix a diminué d’1$ : les consommateurs ont réagi au quart de tour. Des résultats probants qui confortent Walmart dans sa stratégie de reconquête par les prix bas.
Bras de fer avec les fournisseurs
Pour parvenir à comprimer ses prix, Walmart n’a pas hésité à se montrer ferme vis-à-vis de ses fournisseurs. Doug McMillon assure ainsi mener une lutte “agressive” face aux marques nationales qui cherchent encore à augmenter leurs tarifs. Un rapport de force que le géant de la distribution compte bien utiliser pour faire plier les récalcitrants.
Car cette baisse des prix n’est pas qu’une opération philanthropique. Walmart table sur une augmentation de ses ventes alimentaires de 3,25% à 4,25% au 3ème trimestre grâce à cette politique tarifaire offensive. Casser les prix aujourd’hui pour doper les ventes demain, tel est le calcul du mastodonte américain.
Un vent de désinflation ?
L’initiative de Walmart s’inscrit dans un mouvement plus large de lutte contre l’inflation. En mai dernier, Target, autre poids lourd de la distribution, annonçait une baisse de tarif sur 5000 produits de consommation courante. Au niveau politique, la hausse du coût de la vie sera aussi au cœur de la campagne présidentielle américaine.
Kamala Harris promet ainsi un projet de loi anti-price gouging, visant à interdire aux entreprises de gonfler artificiellement leurs prix, un phénomène appelé “greedflation”. Donald Trump, lui, assure que d’augmenter la production nationale de pétrole permettra une baisse générale des prix.
Alors, vers une grande désinflation ? Si les facteurs inflationnistes demeurent nombreux, la volonté affichée des géants de la distribution comme des politiques d’enrayer la spirale pourrait porter ses fruits. Les consommateurs, eux, attendent des actes. Dans ce bras de fer, ils seront les arbitres.
L’initiative de Walmart s’inscrit dans un mouvement plus large de lutte contre l’inflation. En mai dernier, Target, autre poids lourd de la distribution, annonçait une baisse de tarif sur 5000 produits de consommation courante. Au niveau politique, la hausse du coût de la vie sera aussi au cœur de la campagne présidentielle américaine.
Kamala Harris promet ainsi un projet de loi anti-price gouging, visant à interdire aux entreprises de gonfler artificiellement leurs prix, un phénomène appelé “greedflation”. Donald Trump, lui, assure que d’augmenter la production nationale de pétrole permettra une baisse générale des prix.
Alors, vers une grande désinflation ? Si les facteurs inflationnistes demeurent nombreux, la volonté affichée des géants de la distribution comme des politiques d’enrayer la spirale pourrait porter ses fruits. Les consommateurs, eux, attendent des actes. Dans ce bras de fer, ils seront les arbitres.