C’était une nuit comme les autres dans les rues de Marseille. Jusqu’à ce que soudain, vers 23 heures ce mardi 20 août, le calme soit brutalement rompu par une rafale de tirs. Dans le 14e arrondissement de la cité phocéenne, un individu au volant d’une voiture et armé d’un pistolet-mitrailleur a pris pour cible deux véhicules stationnés le long d’un boulevard, semant la panique chez les riverains.
Une fusillade ultrarapide qui aurait pu virer au drame
D’après les premiers éléments recueillis par la police, la fusillade a été aussi soudaine que brève. Le tireur a ouvert le feu sur les deux voitures avant de prendre rapidement la fuite, laissant derrière lui un spectacle de désolation. Les véhicules ciblés, ainsi que des logements alentour, ont été littéralement criblés de balles. Pas moins de 16 douilles de calibre 7.62 mm, fréquemment associé aux fusils d’assaut de type Kalachnikov, ont été retrouvées sur place.
Un véritable miracle quand on sait que les occupants des voitures visées en sont sortis miraculeusement indemnes. Aucun blessé n’est en effet à déplorer, la fusillade n’ayant heureusement pas fait de victimes. Une issue presque inespérée au regard de la puissance de feu déployée et des multiples impacts relevés sur les carrosseries et les murs.
Une scène surréaliste en plein cœur de Marseille
Pour les témoins présents ce soir-là, la scène avait tout d’un film d’action. Des crissements de pneus, des bruits de verre brisé, une longue rafale de tirs claquant dans la nuit… En quelques secondes, ce paisible boulevard marseillais s’est retrouvé transformé en véritable champ de bataille urbain.
Plus qu’un simple fait divers, cet événement illustre tristement la montée de la violence et de l’insécurité dans certains quartiers de Marseille. Malgré les efforts des autorités, la criminalité reste un fléau difficile à endiguer, avec des épisodes comme celui-ci qui ravivent régulièrement les inquiétudes des habitants.
J’ai cru que j’étais en plein cauchemar. Tout s’est passé si vite, les détonations, les cris… C’était un vrai film d’horreur !
– Un riverain témoin de la fusillade
L’enquête se poursuit pour identifier le tireur
Rapidement dépêchées sur les lieux, les forces de l’ordre ont immédiatement ouvert une enquête afin d’élucider les circonstances exactes de cette fusillade et surtout, d’identifier le tireur. Si aucune piste n’est négligée à ce stade, les enquêteurs s’orientent vers la thèse d’un probable règlement de comptes sur fond de banditisme ou de trafic de stupéfiants, deux des plaies qui gangrènent encore trop souvent les quartiers nord de Marseille.
De nombreux relevés et prélèvements ont été effectués sur la scène de crime afin de collecter le maximum d’indices exploitables. Les douilles retrouvées sur place seront expertisées pour tenter de remonter jusqu’à l’arme du crime, tandis que le voisinage et les éventuels témoins devraient être prochainement entendus dans le cadre de l’enquête.
Même si cette fusillade n’a heureusement pas fait de victimes, elle n’en reste pas moins un nouveau traumatisme pour les habitants du 14e arrondissement, déjà fortement ébranlés par la violence urbaine. Beaucoup attendent maintenant des autorités et des forces de l’ordre qu’elles accélèrent la lutte contre le crime organisé, afin que de telles scènes ne se reproduisent plus et que la tranquillité revienne enfin dans les rues de Marseille.
Marseille, une ville meurtrie par la violence des armes
Malheureusement, cette fusillade est loin d’être un cas isolé à Marseille. La cité phocéenne a déjà été le théâtre de nombreux épisodes similaires ces dernières années, faisant régulièrement la une des journaux.
- En août 2023, un “chauffeur de VTC” visé par 30 tirs de Kalachnikov avait échappé de peu à la mort.
- En mai 2018, la gare Saint-Charles avait dû être évacuée après l’arrestation d’un suspect soupçonné de porter un sac contenant des explosifs.
- En septembre 2012, un homme de 44 ans avait été grièvement blessé par balle dans un bar des quartiers nord par un braqueur de 46 ans.
Des drames qui illustrent l’ampleur du fléau des armes illégales à Marseille et rappellent la nécessité de renforcer les moyens alloués à la lutte contre le grand banditisme. Car derrière chaque fusillade, ce sont des vies qui basculent et des familles entières qui se retrouvent endeuillées.
À l’heure où ces lignes sont écrites, le tireur de la fusillade du 20 août court toujours. Mais les habitants du 14e arrondissement, eux, espèrent surtout une chose : que cette énième nuit de violence soit la dernière et que Marseille retrouve enfin la paix et la sérénité auxquelles elle aspire tant.